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Le génie de l'artiste relève-t-il du travail ou du jeu ?

Publié le 27/02/2008

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travail
Etant à lui-même sa propre fin, et n?ayant pour fin que sa re-production, le jeu de l?inspiration ne produit rien d?extérieur à lui :  le jeu de l?inspiration pure n?est pas poïesis, autrement dit n?est pas poétique, ou encore n?est pas art ? pour autant que l?art se définit par la production (poïein) d?un objet extérieur à l?agent (Aristote). En conséquence, définir l?essence du génie de l?artiste par le jeu conduit, et telle est également l?aporie propre aux romantiques allemands (selon Hegel), à faire de l?extase mystique le terme absolu de l?(im-)productivité artistique, extase en lequel l?individu artiste se réunit à la divinité du tout dont il procède (en tant qu?inspiré par le divin). Le jeu de l?inspiration pèche par manque de rationalité, c?est-à-dire par son incapacité à saisir sa structure dans la nécessité de sa totalité. Le jeu (compris comme itération de l?inspiration) échappe à l?épreuve de la négativité concrète du réel qui seule lui permettrait d?incarner ce qu?il produirait ? le jeu reste abstraction sans efficience. Pour employer un lexique nietzschéen, il lui manque le marteau, qui non seulement détruit mais également sculpte, et permet à l?innocence du jeu de l?enfance de devenir nécessité.   II. Le formalisme Etymologiquement, l?art signifie en premier lieu la technique. En tant que technique, il se caractérise par la production exogène, autrement dit par l?extériorisation-extraction d?objets différents de lui-même. Ainsi seulement lui est-il possible de se réal-iser. Car c?est dans l?épreuve de la négativité de la matière par l?idée que l?art impose sa forme à un contenu et devient chose, objet d?art (quel serait l?artiste qui ne produirait pas ? la performance étant elle-même toujours déjà production, c?est-à-dire extériorisation ?

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