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Le langage est-il un outil de communication ?

Publié le 14/07/2005

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langage

En permettant à chacun d'exprimer et d'échanger des idées, elle crée l'unité sociale.]   La langue permet de communiquer Tout être social, animal ou homme, communique, c'est-à-dire transmet et reçoit des informations. La communication se fait au moyen d'un système plus ou moins complexe de signaux ou de signes. Un tel système est un langage. Par définition même, le langage est un moyen de communication. Mais communication et langage prennent des formes variées, il faut les distinguer pour reconnaître la spécificité du langage le plus familier à l'homme : le langage parlé. Le langage animal, la danse des abeilles par exemple, est naturel, instinctif, limité à une information liée à un besoin biologique. La réponse au message transmis se limite à un comportement instinctif. C'est un système de signaux. "On n'imagine même pas une abeille qui donnerait l'information qu'elle n'a rien trouvé d'intéressant à trois kilomètres de distance ; encore moins une abeille qui refuserait de faire savoir où se trouve le gisement qu'elle a découvert.

langage

« langage à une variété indéfinie de situations, d'inventer indéfiniment des combinaisons de signes "pourrépondre au sens de tout ce qui se dira en sa présence". Tous les hommes sans exception, même fous ou stupides, sontcapables de parler ou d'employer des signes pour faire connaître leurpensée.

Au contraire, il n'existe aucun animal qui soit capabled'employer le langage, sinon pour le répéter sans le comprendre (lespies ou les perroquets par exemple).

Si les animaux ne parlent pas, cen'est donc pas par défaut d'organes convenables - les imitationspeuvent être très bonnes pour certains oiseaux -, mais ils ne pensentpas ce qu'ils disent, et ne sont pas capables d'inventer un système designes pour se faire comprendre.

Seul l'homme dispose d'une raison, lesanimaux n'en ont aucune.

Même l'animal le plus doué n'est pas capabled'égaler l'enfant le plus stupide.

Enfin, si les animaux avaient la moindretrace de raison, ils seraient en mesure de nous le faire savoir, ce qui n'ajamais eu lieu.

La faculté de langage est donc étroitement liée à laraison : elle y trouve son origine et sa capacité de développement.Parler ne consiste donc pas à associer des mots, mais à penser ce quel'on dit, et à dire ce que l'on pense.Le langage, faculté propre à l'homme, se développe sous la forme delangues diverses selon les peuples et les civilisations.

Une languepermet aux membres d'une même communauté linguistique d'exprimerleurs pensées et de les échanger.

Elle est donc essentiellement un outilde communication.

Lorsque je vais dans un pays étranger, j'ai beaucoupde mal à communiquer si je ne connais pas la langue du pays. Communiquer est le propre de l'hommeLa communication suppose toujours au moins deux personnes.

En linguistique, on les appelle l'émetteur et lerécepteur.

L'émetteur parle et le récepteur lui répond.

Un message est suivi d'un message en retour.

Dans lemonde animal, en revanche, il y a bien de l'information, mais pas de communication.

Les signaux des animauxne sont pas suivis de réponses.

Ils enclenchent un comportement.

Réfléchissant à partir des observationsréalisées sur le mode de communication propre aux abeilles par Von Frisch, Benveniste en rappelle d'abord lateneur.

De retour à la ruche, une abeille qui effectue devant ses congénères une danse en cercle signale parlà que de la nourriture se trouve à une faible distance.

Relevant d'un symbolisme moins rudimentaire, unedanse en huit accompagnée d'un frétillement continu de l'abdomen indique quant à elle à quelle distance ondoit chercher (plus la danse est lente, plus le butin est loin), mais aussi dans quelle direction s'envoler (l'axedu huit indique l'angle que le lieu de la découverte forme avec le soleil).

Toutefois, six points de contraste aumoins interdisent de considérer comme un langage ce mode de communication animal.

Les deux premiers sontson caractère non phonique, et par voie de conséquence le fait que ce symbolisme soit inopérant dansl'obscurité.

Mais comme on l'a déjà signalé, cela vaudrait aussi dans le cas du langage des sourds-muets.

Plusdécisive est la troisième remarque de Benvéniste : à savoir que le message de l'abeille exploratrice n'appellepas de réponse, n'instaure pas de dialogue.

Au lieu que « nous nous parlons à d'autres qui parlent ».

Nonseulement les abeilles ignorent le dialogue, mais leurs messages ne peuvent se référer qu'à une donnéeobjective.

Toujours la même au demeurant : la nourriture.

Cela contraste, relève Benveniste, avec « l'illimitédes contenus du langage humain ».

Celui-ci, par ailleurs, voit s'entrelacer relation à l'objet et réaction audiscours de l'autre.

Or chez les abeilles, il n'arrive pas qu'un message se rapporte à un autre message : on n'apas observé par exemple qu'une abeille aille répéter dans une autre ruche la danse à laquelle elle venaitd'assister.

Dernière remarque, la plus importante aux yeux du linguiste : le langage humain se laissedécomposer en un nombre fini d'éléments constitutifs, éléments de signification ou constituants sonores dontles combinaisons réglées peuvent engendrer une infinités de messages.

Au contraire, « le message des abeillesne se laisse pas analyser », c'est-à-dire décomposer en une série d'éléments formateurs, identifiables etdistinctifs.

Le mode de communication employé par les abeilles ne serait donc « pas un langage, mais un codede signaux », tout entier inscrit dans le code génétique des insectes. La langue crée l'unité socialeLa langue est un outil de communication, et donc de fédération entre les hommes d'une même collectivité.

LaFrance, pays de diversités géographiques et culturelles, a été unifiée par la langue française qui s'est imposéeprogressivement dans toutes les régions par l'école.

Cette unité de langue permet aux pays francophonesd'entretenir des liens privilégiés.. »

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