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Le langage ou la créativité dans les règles selon Noam Chomsky

Publié le 13/10/2019

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langage

N. Chomsky, contre la tendance structuraliste à exclure l'intuition du sujet parlant, va partir de cette intuition qui sous-tend toute utilisation et compréhension du langage. Chomsky ne veut pas, comme les linguistes modernes, se contenter de décrire le corpus linguistique. Il veut construire une grammaire suffisamment \"puissante\" pour expliquer l'utilisation libre et créatrice que le sujet fait de sa langue maternelle en reliant intuitivement son et sens selon des règles grammaticales précises. Ainsi, la \"grammaire générative\" doit engendrer - au sens mathématique du terme - les règles phoniques (son), sémantiques (sens) et syntaxiques que tout sujet applique inconsciemment dans l'acte signifiant et créateur qu'est le langage.

\"En étudiant la \"linguistique cartésienne\", Chomsky ne rapproche point la grammaire des classiques et la linguistique d'aujourd'hui : il entreprend plutôt de faire apparaître comme leur avenir et leur futur lieu commun une grammaire où le langage serait analysé non plus comme un ensemble d'éléments discrets mais comme une activité créatrice où des structures profondes seraient dessinées au-dessous des figures superficielles et visibles de la langue; où la pure et simple description de rapports serait reprise à l'intérieur d'une analyse explicative; où le système de la langue ne serait pas séparable de l'élaboration rationnelle qui permet de l'acquérir\"

 

Chomsky novateur, humaniste mais d'un humanisme nouveau : espérance pour le futur dans l'effondrement du monde d'hier que nous vivons aujourd'hui.

Saussure, en parfait positiviste du XIXème siècle - comme Durkheim en sociologie, Langlois et Seignobos en Histoire - élimine la subjectivité de l'étude du langage et pour cela il limite l'objet de son étude à la \"langue\" qu'il distingue de la \"parole\". La langue est un produit social \"trésor déposé dans les sujets d'une même communauté : la langue n'est complètement dans aucun, elle n'existe parfaitement que dans la masse.\" Cette langue maternelle donnée à l'enfant oppose à toute innovation individuelle une force d'inertie. La langue par son arbitraire, tend à la stabilité. C'est cette langue \"constante\", \"immuable\", que le linguiste positiviste étudie quantitativement. Ce ne sont pas les changements historiques de la langue qui intéresse le linguiste mais sa structure. La langue est un tout analysable, décomposable qui se subdivise en chaînes linguistiques - les phrases - elles-mêmes subdivisées en unités linguistiques - les mots - eux mêmes subdivisés en son et sens, ou encore en signifiant et signifié.

langage

« un progrès.

"En étudiant la "linguistique cartésienne" , Chomsky ne rapproche point la grammaire des classiques et la linguistique d' au jourd'hui : il entreprend plutôt de faire apparaître comme leur avenir et leur futur lieu commun une grammaire où le langage serait analysé non plus comme un ensemble d'éléments discrets mais comme une activité créatrice où des structures profondes seraient dessinées au-dessous des figures superficielles et visibles de la langue; où la pure et simple description de rapports serait reprise à l'in térieur d'une analyse explicative; où le système de la langue ne serait pas séparable de l'élaboration rationnelle qui permet de l'acquérir" ·8 Chomsky novateur, humaniste mais d'un humanisme nouveau : espérance pour le futur dans l'effondrement du monde d'hier que nous vivons aujourd'hui.

1.

Les modèles structuralistes ou grammair es à états finis N .

Chomsky, contre la tendance structuraliste à exclure l'intuition du sujet parlant, va partir de cette intuition qui sous-t end toute utilisation et compréhen sion du langage.

Chomsky ne veut pas, comme les linguistes modernes, se contenter de décrire le corpus linguistique.

n veut construire une grammaire suf fisamment "puissante" pour expliquer l'utilisation libre et créatrice que le sujet fait de sa langue maternelle en reliant intuitivement son et sens selon des règles grammaticales précises.

Ainsi, la "grammaire générative" doit engendrer -au sens mathématique du terme -les règles phoniques (son), sémantiques (sens) et syntaxiques que tout sujet applique inconsciemment dans l'acte signifiant et cré ateur qu'est le langage.

· C'est cet acte créateur que les structuralistes n'ont jamais pu expliquer.

C'est pour quoi Chomsky les critique sans pourtant les nier, puisque la grammai re syntagmatique, premier niveau du modèle chomskyen , reprendra leurs analyses .

Nous étudierons sommairement ces modèles structural istes que Chomsky appelle "Grammaires à états finis" puisq u'ils ne peuvent rendre compte de la productivité libre et infinie de phrases par le langage.

A - LA METHODE EMPIRISTE DES STRUCfURALISTES 1) Etude synchronique de la langue selon Stl Saussure, en parfait positiviste du XIXème siècle -comme Durkheim en sociologie, Langlois et Seignobos en Histoire - élimine la sub jectivité de l'étude du langage et pour cela il limite l'obj et de son étude à la "langue" qu'il distingue de la "paro le".

La langue est un produit social "trésor déposé dans les sujets d'une même communauté : la langue n'est complètement dans aucun, elle n'existe paifaitement que dans la masse." 9 Cette langue maternelle donnée à l'e nfant oppose à toute innovation individuelle une force d'inertie.

La langue par son arbitraire, tend à la stabilité.

C'est cette langue "constant e", "immuable" , que le linguiste positiviste étudie quantitativement.

Ce ne sont pas les changements historiques de la langue qui intér esse le linguiste mais sa structure.

La langue est un tout analysable, décomposable qui se subd ivise en chaines linguistiques -les phrases -elles-mêmes subdivisées en unités linguist iques -les mots -eux mêmes subdivisés en son et sens, ou encore en signifiant et signifié.. »

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