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« Le mal moral est incontestablement notre ouvrage »

Publié le 27/11/2011

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En outre, on dit que l’homme agit consciemment, donc qu’il fait le mal en sachant qu’il le commet car il possède le libre arbitre et le mal relève d’un libre choix. Ce point est capital, cela supposerait donc que si l’homme possède le libre arbitre, le mal qu’il commet ne serait issu que de sa propre volonté mais pourtant, faire un choix ne suppose pas une totale liberté car en réalité l’homme est souvent manipulé par des causes multiples qu’il ignore. La façon d’agir de l’homme est liée à son éducation, à ses origines sociales et cela engendre forcément des visions du monde différentes. En ce sens, le libre arbitre cache, sous sa simplicité, une confusion profonde. L’homme se croit « un empire dans un empire « selon Spinoza ; c’est-à-dire s’octroie lui-même un pouvoir absolu et espère naïvement échapper aux lois de la nature et à tous les déterminismes.

« fait le constat de ce déchirement : « Je me sens à la fois esclave et libre, je vois le bien, je l'aime et je fais le mal.

»(p.71).

Seul Giono, ne trouve aucune circonstance permettant d'excuser les actions de l'homme car pour lui, le maln'est pas un accident dans l'ordre du monde mais qu'il épouse le cours naturel d'un univers dominé par la volontéhumaine.

Giono retrouve la perspective théologique en insistant sur l'idée que le mal est « une chose naturelle »(c'est le titre auquel l'auteur avait d'abord songé pour son roman) et donc qu'il est inhérent à la condition del'homme.

Thérèse n'éprouve aucune culpabilité, elle ne se juge « même pas méchante.

» (p.316).

Pourtant, dans sonœuvre, la figure du bourreau incarnée par l'usurier Réveillard, nous montre bien que les hommes ont à se rendrecompte du mal entre eux.

Réveillard agit par rapport aux Numance comme les sorcières par rapport à Macbeth etson épouse, il est une sorte d'aiguillon qui les pousse à les ruiner par l'entremise de Firmin mais monsieur et madameNumance assument cette responsabilité.De plus, si l'homme fait le mal ce n'est pas nécessairement parce qu'il est méchant ou mauvais, ni même parce qu'ilest conditionné à le faire par sa nature ou son environnement.

La nature de l'homme n'est pas foncièrementmauvaise et pourrait être bonne : l'homme serait victime de mauvaises influences qui le maintiennent dansl'ignorance de son bien réel.

C'est la position volontariste du philosophe adoptée par Rousseau.

Pour lui, la natureest le lieu du bien.

L'homme capable d'écouter la voix de sa conscience morale est éclairé par la lumière divine etretrouve l'ordre et l'équilibre.

Il n'y a pas de fatalité du mal chez Rousseau, et l'homme est toujours libre de choisir.Par ailleurs, Rousseau dit que le sentiment de culpabilité qu'éprouve souvent l'homme est une preuve de sa bontéoriginelle. En outre, on dit que l'homme agit consciemment, donc qu'il fait le mal en sachant qu'il le commet car il possède lelibre arbitre et le mal relève d'un libre choix.

Ce point est capital, cela supposerait donc que si l'homme possède lelibre arbitre, le mal qu'il commet ne serait issu que de sa propre volonté mais pourtant, faire un choix ne supposepas une totale liberté car en réalité l'homme est souvent manipulé par des causes multiples qu'il ignore.

La façond'agir de l'homme est liée à son éducation, à ses origines sociales et cela engendre forcément des visions du mondedifférentes.

En ce sens, le libre arbitre cache, sous sa simplicité, une confusion profonde.

L'homme se croit « unempire dans un empire » selon Spinoza ; c'est-à-dire s'octroie lui-même un pouvoir absolu et espère naïvementéchapper aux lois de la nature et à tous les déterminismes.

Tout cela n'est qu'illusion et l'homme est un peu commel'ivrogne dont parle Spinoza, qui se croit d'autant plus libre qu'il est manipulé, guidé par l'alcool.

Ceci est illustré parMacbeth, tragédie de la tentation.

Celle-ci place en son centre la question épineuse du libre arbitre et de l'origine dumal.

Il s'agit de savoir si le mal a une origine pleinement humaine ou si ce dernier est simplement le jouet des forcesoccultes qui le manipulent à leur guise.

En effet, Macbeth est bien victime d'une séduction extérieure qui semanifeste par les prophéties des sorcières car même si c'est lui qui décide de passer à l'acte et de commettre desmeurtres, il a été poussé par des forces obscures.

Au demeurant, il serait bon de se rappeler que le libre arbitre «est le plus bas degré de la liberté ».

On voit donc que le choix des hommes n'est jamais totalement libre, il esttoujours guidé.

En effet, l'homme ne peut pas vouloir son propre mal mais il peut se tromper sur les moyens del'atteindre, s'il est mal conseillé : « La conscience est la voix de l'âme, les passions sont la voix du corps.

» (p.83). Pour répondre à la problématique ouverte en introduction, nous pouvons déjà affirmer, et les auteurs au programmeen conviennent avec Rousseau, le mal moral est bien l'ouvrage de l'homme.

Tout semble converger vers une visionpessimiste de l'homme responsable du mal : dans la vie courante, les passions humaines sont le premier vecteur dumal et il est particulièrement difficile d'y résister.

L'homme dans ses actes comme dans sa nature, manque de bonté.En lui s'inscrit cette tendance, même si elle ne le détermine pas : il a la possibilité de faire le bien, mais choisit lemal, par ignorance, par intérêt, par pulsion.

Pourtant, il n'est pas pour autant mauvais.

Et puis, s'il y a un choix dumal, il peut y avoir un choix du bien, ou du moins des circonstances qui atténuent la responsabilité humaine vis-à-vis du mal.. »

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