Le mépris ?
Publié le 27/02/2008
Extrait du document
A l'inverse du respect et
symétriquement, le mépris va des formes les plus extérieures dues à un
sentiment excessif de soi-même (vanité, suffisance, sentiment de sa propre
importance, infatuation de son autorité) à un sentiment intérieur fondé sur
une mésestime moralement motivée. Le concept de « salaud » qui fait fureur
dans la littérature existentialiste, caractérise, dans le langage commun, le
jugement que suscite une conduite qui est non pas en contradiction avec les
régies ou les conventions de la société à laquelle nous appartenons, mais
qui est indigne, dépourvue de tout respect des valeurs morales élémentaires.
Ni pudeur, ni honte, ni charité, ni générosité, ni dévouement, ni sacrifice
quelconque à attendre d'un « salaud » : aucune situation ne semble faire
surgir les valeurs morales ni éveiller sa conscience morale, il n'en a pas.
Qu'il soit une brute, un sadique, un escroc habile ou un spécialiste de
l'abus de confiance, du mensonge ou de l'abus d'autorité, il est celui qui
ne tient compte que de ses propres désirs et de ses propres pulsions sans
qu'intervienne jamais la mauvaise conscience ou le conflit moral.
Cependant l'être que nous jugeons moralement avec mépris n'a pas forcément
une conduite notoirement scandaleuse ; il peut fort bien être digne et
respectable socialement, agir en appliquant des principes ou les lois ; ce
qu'il semble avoir perdu, c'est la capacité d'amour ou de sympathie, le sens
de l'humain.
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