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Le mythe permet-il de nous connaître ?

Publié le 27/02/2008

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IL s'assure alors qu'il est quand il pense car il ne peut douter qu'il pense quand il doute. Alors il s'assure de l'existence de lui-même et pose alors l'existence de soi-même comme une connaissance. Le Moi pour Descartes fait donc l'objet d'une connaissance indubitable, ce qu'il s'est assuré au terme du doute. La connaissance suppose donc une assurance au terme d'une réflexion surmon- tant les contradictions. La connaissance est le fruit d'une déduction ou induction, ce que n'est pas le mythe. Donc le mythe ne peut-être une connaissance de nous -mêmes parce qu'il n'est pas le résultat d'une déduction démonstrative attestant une résolution de contradictions. On n'est pas sûr de ce que raconte le mythe. Il est dépourvu d'une évidence indubitable.   Pourtant est-on sûr aussi d'une connaissance établie dans le temps et dans l'espace culturel ?- La connaissance comme le mythe n'est-il pas culturel ou propre à une culture ?

Le mythe, en général, permet-il, de façon convaincante, de nous connaître ? Autrement dit

est-il un moyen de répondre à notre question :« que sommes-nous humains, dans notre particula-

rité d’êtres vivants et dans notre particularité individuelle ( les deux n’étant pas nécessairement

contradictoires ) ?

« des autres.

En ce sens le mythe éduque l'homme, lui montre le chemin à suivre à travers un certain nombre de comportements àrespecter vis-à-vis des autres.

En cela le mythe a une fonction sociale précisément parce qu'il est un outil pour pouvoir montrercelle de l'homme, participant à la donation de sens à l'existence de celui-ci.Ainsi le mythe royaliste de la répartition des fonctions sociales sous l'Ancien Régime consistait en France à ce que l'aîné d'unefamille se destine aux armes, le cadet aux Ordres et le ou les derniers aux champs.

C'est que le mythe français participait pourDumézil au mythe des sociétés indo-européennes de la tripartition des fonctions au sein de leur organisation sociale afin depouvoir établir une société proprement humaine, c'est-à_dire parvenue à son propre équilibre entre ses membres ( ce qui est, enprincipe, donné naturellement chez les animaux ) En effet, chaque société, pour Dumézil, devait être composée de militairespour assurer une fonction conservatrice de cette société, de prêtres ou de politiciens pour assurer une fonction législatrice, etdes paysans pour assurer cette fois une fonction nourricière.

La tripartition des fonctions sociales, établie seulement par unmythe royaliste, permettait à l'homme de le situer socialement et ainsi de donner un sens à son existence ; ce que l'animal n'apas nécessairement à faire puisque en fonction de ses dispositions corporels, il est automatiquement déterminé. Mais nous voyons le caractère tangent du mythe : toutes les sociétés ne reprennent pas le mythe de la tripartition des rôles sociaux.

Certaines sont bâties par exemple sur la répartition égalitai-re des hommes.

Les mythes ne sont pas les mêmes d'une société à l'autre.

De leur caractère arti-ficiel et tangent, permettent-ilsvraiment de connaître l'homme, de respecter toute son indivi-dualité, sa particularité si le mythe lui impose ce qu'il doit être ? [ II) NON, ] Le mythe ne peut pas faire figure de connaissance humaine [ A) ] Le mythe ne procède pas par une mise en question pour fonder l'être humain.Le mythe n'a pas de statut de connaissance en soi : en effet, la connaissance est, dans un sensétymologique, « ce qui naît avec » ; le mythe peut , à quelques années près, naître avec l'enfant( on lui raconte des histoires, l'éduque à l'aide d'images ), mais le mythe en lui-même ( en tantqu'il est tautégorique ) n'est pas accompagné de justification.

IL montre et ne démontre pas.

Il montre un sens à l'homme, sans justifier sa légitime place en fonction de ses qualités, ses capa-cités et ses intérêts ( goûts et désirs profonds ).La connaissance relève d'une remise en cause sous la forme d'un questionnement d'un sujet ne se contentant pas de croire cequ'on lui raconte.

En cherchant la cause, on cherche à justifier ce que l'on est en droit de savoir en dissipant cette fois-ci lescontradictions possibles d'un discours donné, et en l'occurrence du discours mythique non exempt d'oppositions non justifiées,facteurs de confusions ; une opposition marque la présence de deux éléments de discours qui se relativi-sent mutuellement : ex) qu'en est-il du Bien s'il est seulement compris en opposition contre le mal ; et pourquoi considérer leBien ainsi ?).Ainsi procède le discours logique de la philosophie : elle cherche à dissiper les oppositions con-tradictoires par une mise en question de ce qui lui vient à l'état d'opinion, de données gratuite-ment reçues afin d'établir une connaissance fondamentale.

Par exemple Descartes remet en cause ( en doute ) ce qu'il reçoit enlui spontanément afin d'établir parmi eux ce qu'il considérera comme principe sûr parce qu'indubitable.

Dans les Méditations Métaphysiques, il doute de ses sens, de son imagination, des vérités logiques et du Dieu bon comme n'échappant pas à l'opposition contradictoire – respectivement – du rêve, de la folie, du Dieu trompeur, de l'hypothèse du Malin Génie.

IL s'assurealors qu'il est quand il pense car il ne peut douter qu'il pense quand il doute.

Alors il s'assure de l'existence de lui-même etpose alors l'existence de soi-même comme une connaissance.Le Moi pour Descartes fait donc l'objet d'une connaissance indubitable, ce qu'il s'est assuré au terme du doute.

Laconnaissance suppose donc une assurance au terme d'une réflexion surmon-tant les contradictions.

La connaissance est le fruit d'une déduction ou induction, ce que n'est pas le mythe.

Donc le mythe nepeut-être une connaissance de nous –mêmes parce qu'il n'est pas le résultat d'une déduction démonstrative attestant unerésolution de contradictions.

On n'est pas sûr de ce que raconte le mythe.

Il est dépourvu d'une évidence indubitable.

Pourtant est-on sûr aussi d'une connaissance établie dans le temps et dans l'espace culturel ?-La connaissance comme le mythe n'est-il pas culturel ou propre à une culture ? [ B) ] La connaissance est universelle alors que le mythe est culturel et particulierLe mythe peut-être relativisé d'une culture à une autre.

Par exemple une culture, dans une com-munauté d'hommes délimitée dans l'espace, aura ses mythes propres pour montrer ce qu'étaient les origines de l'humanité.

Dansla Grèce antique, le mythe de Cronos raconte l'origine de l'univers par l'existence primaire de ce dieu alors que dans le mondechrétien et occidental le livre de la Genèse tient ce rôle-là à travers par exemple le mythe d'Adam et Eve ou de la création du. »

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