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LE PROBLÈME DE LA VIE ?

Publié le 24/10/2009

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L'étude de l'être vivant pose la question de la spécificité du fait biologique : la vie est-elle une réalité sui generis ou est-elle réductible à des phénomènes physico-chimiques ?  La première réponse à ce problème a été fournie par des philosophes comme  Aristote ; pour eux la vie est conçue comme un principe immatériel animant la matière, de même que la nature tout entière est ordonnée par une intelligence suprême. Cette doctrine, que l'on appelle l'animisme perpétue la confusion primitive entre le spirituel et l'organique.

 Au XVIIIe siècle, une école de savants, l'école de Montpellier, dont le représentant le plus connu est Barthez, a défendu le vitalisme. Le vitalisme attribue l'unité de l'être vivant à un « principe vital « qui est, en biologie, l'inconnue à partir de laquelle on raisonne.  Récemment encore, le biologiste Driesch a tenté une démonstration expérimentale du vitalisme. Driesch part de l'idée que l'organisme est un tout dont l'unité préside au développement des parties : si on lèse par compression les cellules de segmentation d'un œuf d'oursin fécondé, en voie de développement, l'embryon se forme normalement. Driesch en conclut que les cellules contiennent en puissance la structure de l'animal.  Les expériences de Driesch ont été vérifiées et poursuivies par d'autres savants contemporains, en particulier Spemann, Mangold, Dalcq, une branche spéciale de la biologie, l'embryologie expérimentale, a ainsi pris naissance. Mais le phénomène découvert par Driesch n'a pas reçu de la part de ces savants une interprétation vitaliste. Nous le verrons plus loin.

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