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Julien Benda, écrivain et critique, se moquait d'un orateur qui louait quelqu'un en s'écriant : «Il avait formé ses idées au contact de la vie, et non pas dans les livres » Benda constatait : « Or, nous formons la plupart de nos idées et souvent les plus justes, dans les livres ». Le mépris des livres au nom de la vie est une ânerie ». Vous préciserez le problème posé par l'opposition de ces deux attitudes et l'étudierez en fonction de votre expérience.

Publié le 17/01/2022

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benda
• Le candidat se gardera avant tout de la démagogie anticulturelle qui consisterait à valoriser à l'excès l'expérience vécue, comme plus vraie, authentique, spontanée, réaliste, etc. De ce point de vue, on rappellera que le contact direct des événements, des situations, dans tous les domaines (historique, politique, social, affectif...) est souvent décevant, confus, contradictoire. Il faut un peu de théorie — tirée de la culture livresque — pour démêler l'écheveau des faits, les mettre en relation, distinguer les causes et les effets, etc. Bref, l'expérience vécue et la connaissance abstraite s'épaulent mutuellement. Et lorsque Gide dit à son lecteur (pour entrer dans la vie) : « Jette ce livre », c'est après l'avoir lu...

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