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Le projet des sciences de l'homme peut-il etre identique a celui des sciences de la nature ?

Publié le 04/11/2005

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c) Les sciences humaines d'inspiration positiviste prétendent donc ramener la réalité humaine à des normes expérimentales et objectives dont elles proclament l'universalité. Ce faisant : 1) elles réduisent l'homme à un pur objet, une chose parmi les choses, ce qu'il n'est pas puisque sa réalité dernière est d'être un sujet ; 2) elles morcellent l'homme réduit à une chose en une multitude de fragments dont chacun fait l'objet d'une science particulière. Mais elles se révèlent incapables de reconstituer ce qu'elles ont brisé en en rendant compte au sein d'une science de l'homme unitaire. Cette impossibilité de constituer une science unique reste d'ailleurs le problème central des sciences de l'homme, quels que soient leurs inspirations et leurs fondements épistémologiques. * Les sciences humaines structurales. a) Le courant structuraliste dans les sciences humaines prolonge celui du positivisme dans la mesure où il s'efforce de fonder les sciences humaines sur des bases rigoureuses en prenant cette fois pour modèle le formalisme axiomatique des mathématiques. b) L'adoption de la méthode structurale par les sciences humaines a conduit à une remise en cause radicale de l'idée de « l'homme », dans lequel on ne veut plus voir un sujet ni même un objet, mais une entité illusoire que la science doit dépasser. « Le but dernier des sciences humaines, écrit C. Lévi-Strauss, n'est pas de constituer l'homme, mais de le dissoudre » (cf. La Pensée sauvage, pp.

 « Une chose est certaine : c'est que l'homme n'est pas le plus vieux problème ni le plus constant qui se soit posé au savoir humain « (M. Foucault, Les Mots et les choses, p. 398). Pendant longtemps en effet, dans l'ordre du savoir, l'homme n'a pas constitué un domaine spécifique, et il a fallu une profonde réorganisation du champ de la connaissance pour qu'il fit l'objet d'une science, ou plutôt d'une multitude de sciences, celles que l'on appelle « humaines «. Mais ces sciences de l'homme doivent-elles s'inspirer des méthodes utilisées dans les sciences de la nature ?

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