Devoir de Philosophie

Le rejet de l'autre est-il une fatalité ou pensez vous que l'on peut l'éviter ?

Publié le 27/02/2008

Extrait du document

Le rejet systématique de l'autre est une forme d'intolérance.   Transition: La peur d'autrui peut entraîner une certaine méfiance mais la persistance de cet éloignement ne peut être justifié par la différence. En effet le rejet de l'autre semble ne devoir être qu'une première étape devant être dépassée.   Troisième partie: L'ambivalence des rapports humains.   3.1L'insociable sociabilité.   « J'entends ici par antagonisme l'insociable sociabilité des hommes, c'est-à-dire leur inclination à entrer en société, inclination qui est cependant doublée d'une répulsion générale à le faire, menaçant constamment de désagréger cette société. » KANT, Idée d'une histoire universelle d'un point de vue cosmopolitique.   L'homme est porté non seulement à l'association mais aussi au détachement. Ces deux élans antagonistes l'habitent.

« Analyse du sujet · Eléments de définition Autrui = Au sens général, c'est l'autre comme moi qui n'est pas moi, comme corrélatif du moi. - Chez Rousseau = Autrui désigne mon semblable, c'est-à-dire tout être qui vit et qui souffre, avec lequel je m'identifie dans l'expérience privilégiée de la pitié ( Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes ) - Chez Hegel = Autrui, donnée irrécusable comme existence sociale et historique, est, dans une relation intersubjective, constitutif de chaque conscience dans son surgissementmême.

Il se définit comme désir, non pas simple désir d'objet mais désir de désir, désird'être reconnu.

D'où la « lutte à mort » pour la reconnaissance où les consciences ne seconstituent et ne se reconnaissent que dans cette relation conflictuelle (Maître et esclave– dialectique). - Chez Husserl = Autrui est l'autre que moi, donné non comme objet autre mais comme alter ego.

L'expérience d'autrui est celle d'une « intercorporéité » : la comprésence de maconscience et de mon corps se prolonge dans la comprésence d'autrui et de moi(Méditations cartésiennes ). - Chez Heidegger = l' « être-avec-autrui » est une expérience originelle, celle de l' « l'être-avec », la découverte de notre humanité ( Etre et Temps ). - Chez Sartre = Autrui désigne ce moi-même dont rien ne me sépare si ce n'est sa pure et totale liberté.

Par son regard, autrui est une présence sans distance qui me tient àdistance ( L'Etre et le Néant ). - Chez Levinas = « Autrui en tant qu'autrui n'est pas seulement alter ego : Il est ce moi que je ne suis pas », cet infiniment autre se dérobe à moi et dont l'altérité radicaledéborde sans cesse l'idée que j'en ai.

Ainsi, paradoxalement, « cette absence de l'autre estprécisément sa présence comme autre.

» ( Totalité et Infini / De l'existence à l'existant ) Fatalité = 1- Caractère d'un destin.

Souvent évoqué pour justifier des événements imprévisibles, ou les faits devant lesquels l'homme se sent impuissant et qui le rappellent au tragique de sonexistence.

Notion qui relève surtout de la croyance et de l'opinion et dont la philosophie afait la critique. - Leibniz , Essais de théodicée . - Kant , Critique de la raison pure , Déduction des concepts de l'entendement. 2- L'idée de fatalité ne se réduit pas à l'interprétation »fataliste » de résignation passive ausort.

Elle traduit un lien à la volonté. · Angles d'analyse Il s'agit de s'interroger sur la nature de notre relation à l'autre.

S'il apparaît que le mouvementde rejet d'autrui est un mouvement primaire, nature, et donc inéluctable, alors on voitdifficilement comment on ne pourrait pas le considérer comme une fatalité.

Pourtant, il faut se méfier de ce mot si utile et pratique, celui de « fatalité », qui nous sert àexcuser nos comportements inacceptables.

Ce qui est donc en jeu ici c'est précisément lalégitimité de ce rejet – rejet dont il faut remarquer qu'il est d'emblée postuler comme existanteffectivement.

Il s'agit donc de chercher à penser un autre rapport à autrui, qui ne soit pas celui del'exclusion, voire de la négation de l'autre dans son altérité.

C'est donc bien l'essence même dela relation à autrui qui est ici mise à la question. Problématique Le mouvement originaire dans lequel le « je » rencontre l'autre est-il non seulement nécessairement, maisencore fatalement (c'est-à-dire qu'il s'impose comme une puissance surnaturelle qu'on ne pourrait vaincre), celui durejet, de l'éviction de l'autre dans la pure altérité ? Peut-on légitimement penser qu'on ne peut faire autrement quede rejeter autrui en tant qu'on le considère comme exclusivement autre – et non pas comme alter ego ?C'est donc bien la nature même de notre relation à autrui qu'il s'agit ici de mettre au jour.

Plan I- Le rejet de l'autre : un mouvement primaire inéluctable · Certes nous savons bien que les autres existence et le solipsisme est une position philosophique intenable.

M ais s'en tenir à cette évidence interdit de comprendrepourquoi la reconnaissance de soi par l'autre et de l'autre par soi est à la fois nécessaire etconflictuelle.

Hegel présente le premier moment de cette reconnaissance comme celui de la lutte rivale de deux consciences qui s'affirment d'abord dans leur négation réciproque.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles