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Le retour a la barbarie est-il toujours possible ?

Publié le 05/11/2005

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« Il n'y a qu'un pas du fanatisme à la barbarie. »Diderot, Essai sur le mérite et la vertu. Troisième partie : Retour ou permanence ? L'espèce de bonne conscience dans laquelle les hommes souhaitent se maintenir est liée à l'idée de progrès. Si l'humanité part des ténèbres, elle s'achemine nécessairement vers le meilleur. Le barbare n'est donc pas forcément l'autre, celui qui vit loin, dans des sociétés que nous ne comprenons pas, mais il peut signifier celui que l'on a été dans un passé qu'on assume mal ou que l'on pense révolu.  "La question du sort de l'espèce humaine me semble se poser ainsi : le progrès de la civilisation saura-t-il, et dans quelle mesure, dominer les perturbations apportées à la vie en commun par les pulsions humaines d'agression et d'autodestruction ?" Freud, Malaise dans la civilisation, 1929. Pourtant, cette idée de progrès semble constamment contredite par les exemples que fournissent les différents peuples se livrant à des exterminations sauvages, des violences sans relâche. Les appels à la raison, à la modération, à la non-violence même s'ils sont fondés trouvent toujours en face des résistances qui les rendent vains.

L’implicite du sujet tient à l’emploi du mot « retour «, cela sous-entend que la barbarie a disparu, mais en même temps qu’elle a existé. La difficulté va donc consister à la fois à se demander ce que l’on attend que ce mot recouvre, et à interroger l’histoire présente pour savoir si vraiment l’idée comme la pratique s’en sont allées.

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