Le sens des mots
Publié le 27/11/2011
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Les mots ont toujours été importants chez l’Homme. C’est ce qui lui permet de communiquer avec autrui, de comprendre et de se faire comprendre ; c’est donc un outil essentiel. Cette importance a amené de nombreux intellectuels à se questionner dessus. On peut prendre l’exemple du philosophe français, Henri Bergson, qui, dans son essai intitulé Le Rire, s’interroge sur le sens des mots. Pour lui, les mots ne sont que de simples étiquettes qui ne servent qu’à désigner les choses du monde qui nous entoure.
C’est une conception instrumentaliste du langage : à savoir, ce n’est qu’un outil qui nous permet de disposer de la réalité et la langue n’est qu’une collection de signes juxtaposés qui font écran avec la réalité profonde et qui instaurent comme une sorte de voile entre les choses et nous-mêmes.
Mais cette idée du langage et du sens des mots n’est-elle pas plutôt réductrice ? Peut-on penser légitimement que les mots ne sont que des étiquettes posées sur les choses ? Peut-on en déduire que les mots n’ont pas de sens et prennent le sens que nous leur donnons ?
Au final, on peut se demander si le mot n’a qu’un rôle de désignation des choses qui nous entourent ?
Dans un premier temps, nous expliquerons les caractéristiques du langage pour ensuite évoquer l’utilité des mots ; et, enfin, nous verrons les pouvoirs que peuvent avoir les mots.
«
b) Le lien entre langage et pensée
Selon l’idée commune, le langage est une expression de la pensée.
Ce qui signifie que l’on
pense d’abord et, qu’ensuite, on parle pour traduire sa pensée à l’aide des mots.
En d’autres termes,
la pensée serait la condition du langage.
Mais est -ce bien certain ?
Il n’y a vraiment de la pensée que si la pensée trouve les mots.
Pour Hegel, pour penser il faut avoir
des pensées déterminées et réelles, c’est- à-dire des pensées précisément définies et qui pensent le
réel, qui ont le réel pour objet.
On pense quand on trouve le mot.
En clair, le langage structure la
pensée .
L’homme n’a pas de rapports directs aux choses, mais il a rapport à des significations qui sont déjà là.
D’où le fait qu’à chaque langue correspond une certaine culture, un certain rapport au monde, une
manière de penser différente et qu’il est donc difficile de passer d’une langue à une autre.
Comme le
dit le philosophe autrichien, Ludwig Wittgenstein : « Les limites de mon langage signifient les limites
de mon propre monde ».
Les mots désignent donc le réel arbitrairement par convention et permettent à l’Homme
d’exprimer sa pensée.
Quelle est donc la réelle utilité des mots ? ?
II) L’utilité des mots ?
Un mot est un groupe de sons d’une langue auquel est associé le sens.
Et le sens de mot est
ce que ce dernier veut dire.
On voit donc qu’il y a une corrélation entre ces deux notions.
Mais on
peut se demander si le sens du mot n’est pas également donné con ventionnellement.
a) Les mots comme désignation
Pour nous, un mot nomme une chose.
Le langage est un rapport d’expression : il exprime les
idées que nous nous faisons des choses matérielles et humaines.
Cependant, c e ne sont pas les mots
qui disent les choses, mais les phrases.
En effet, les mots sont des suites syntaxiquement organisées :
le sens d’un mot dépend donc aussi des autres mots avec lequel il est associé dans une phrase.
D’où
le fait qu’un mot est équivoque ; employé tout seul il a plusieurs significations.
P our comprendre ce que veulent dire les mots, on doit les connaître.
Et comme le langage est une
définition conventionnelle de mots, ceux- ci ne correspondent pas à une vérité des choses.
Les mots désignent donc arbitrairement des choses, mais leur sens change également selon
plusieurs facteurs.
b) Un sens qui change selon le temps et les individus
Pour des mots conceptuels tels que « la politique », « la liberté » ou « la démocratie », le
sens peut varier selon les individus.
Le sens de tels mots dépend de la sensibilité de chacun et peut
donc causer, bien souvent, des problèmes de compréhension.
Les mots ont donc un sens et font
appel à la sensibilité des Hommes, ce ne sont pas des simples étiquettes posées sur les choses, ils ne
sont p as neutres..
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