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Le siècle des lumières

Publié le 22/02/2012

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Siècle des Lumières, Age of Enlightenment, Aufklärungzeit..., est-ce un hasard si ce beau nom se répercute comme un écho à travers l'Europe pensante ? On l'a raillé parfois, bien à tort, car il recouvre une réalité, il explique une époque et son rayonnement. Dès le XVIIIe siècle, il est un vivant symbole : " A quoi nous servent nos lumières, si nous conservons toujours nos abus ? " demande Voltaire, qui déclare : " je vois avec plaisir qu'il se forme dans l'Europe une république immense d'esprits cultivés ; la lumière se communique de tous côtés. " Michelet lui fait écho : " Les couches supérieures, au XVIIIe siècle, sont civilisées, éclairées, inondées de lumière. " Le despotisme même d'un Frédéric II, d'un Joseph II, d'une Marie-Thérèse, d'une Catherine de Russie est éclairé. Eclairés, les savants et les philosophes du " Grand Siècle " le sont ; et comme tous prétendent également à la philosophie et à la science, tous le sont également Lumière, " mot-clef ", dit V.-L. Saulaier, puisque " le XVIIIe siècle oppose sa lumière au dogmatisme classique ". Les récents travaux de D. Mornet, de P. Hazard, entre tant d'autres, le confirment avec éclat.       Mais le mot ne s'applique ni au domaine littéraire ni au domaine artistique. Sans doute le XVIIIe siècle prétend rénover le roman, le théâtre et la critique, sinon la poésie, et il apporte en pein-ture, en sculpture, en architecture et en musique des conceptions neuves. Toutefois, il ne parle pas des lumières d'un Richardson ou d'un Goldoni, d'un Lesage ou d'un PrévostL1727, non plus que des lumières d'un Marivaux ou d'un Beaumarchais, moins encore d'un Watteau ou d'un Couperin. Tel chef-d'oeuvre, Manon Lescaut, le Neveu de RameauL060M4, le Jeu de l'Amour et du Hasard, ne pose que des problèmes d'esthétique. Sans doute tel autre, Candide, le Mariage de Figaro... est une arme. La littérature, agressive, tantôt se livre à un travail de taupe, tantôt tire ses griffes. Mais le pouvoir central la surveille, la contrôle, la réprime, sans lui faire trop de mal, gentiment parfois. Lutte ouverte ou sournoise, à qui perd gagne. L'édifice social, vermoulu, résiste. Ce ne sont pas les écrivains, même quand Jean-Jacques s'en mêle, qui le jettent bas.

« Le despotisme éclairéIssue principalement de la bourgeoisie, la philosophie des Lumières trouve également écho auprès d'uncertain nombre de souverains, parmi lesquels Frédéric II de Prusse et Joseph II d'Autriche, dont la formede gouvernement est de ce fait appelée "absolutisme (ou despotisme) éclairé".

Elle est caractérisée parune plus grande tolérance religieuse, une justice plus humaine, l'abolition du servage et la promotion del'éducation. L'héritage des LumièresLes conséquences de la philosophie des Lumières sont encore aujourd'hui difficiles à évaluer.

De nos jours,sa conception de l'homme peut paraître trop strictement axée sur la raison et sa croyance dans le progrèspar trop optimiste, mais bon nombre des idées qu'elle défendait sont encore présentes dans les idéauxlibéraux, sociaux et démocratiques ainsi que dans les Constitutions actuelles de nombreux Etats.

Lesidées des Lumières ont trouvé leur première concrétisation politique aux Etats-Unis et dans la Révolutionfrançaise.

En France, elles ont cependant été discréditées par les excès de la Terreur.

Par ailleurs, lapensée des Lumières laisse complètement dans l'ombre le domaine des sentiments, rappelé avecvéhémence par les générations suivantes.

Contre-réaction au mouvement des Lumières, empreint deraison et prétendant influencer tous les domaines de l'existence, le romantisme explore le monde dessentiments et se penche sur la sensibilité de l'individu. Les grandes figures du Siècle des lumièresMontesquieu, qui, comme son prédécesseur John Locke, est enclin au libéralisme, Voltaire et Diderot quidéfendent le "despotisme éclairé", et Jean-Jacques Rousseau qui met directement en cause l'institutionmonarchique.

Le siècle des lumières. »

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