LE STATUT DE LA CONSCIENCE SELON NIETZSCHE
Publié le 18/11/2012
Extrait du document


«
conscience, c'est le résultat d'une terrible nécessité qui a longtemps dominé l'homme, le plus menacé de tous
les animaux: il avait besoin de secours et de protection, il avait besoin de son semblable, il était obligé de
savoir dire ce besoin, de savoir se rendre intelligible; et pour tout cela, en premier lieu, il fallait qu'il eût une
"conscience",, qu'il "sût" lui-même ce qui lui manquait, qu'il "sût" ce qu'il sentait, qu'il "sût" ce qu'il pensait.
Car comme toute créature vivante, l'homme, je le répète, pense constamment, mais il l'ignore; la pensée qui
devient consciente ne représente que la partie la plus infime, disons la plus superfcielle, la plus mauvaise, de
tout ce qu'il pense: car il n'y a que cette pensée qui s'exprime en paroles, c'est-à-dire en signes d'échanges, ce
qui révèle l'origine même de la conscience.
Bref le développement du langage et le développement de la
conscience...
vont de pair.
(...)
Je pense comme on le voit, que la conscience n'appartient pas essentiellement à l'existence individuelle de
l'homme, mais au contraire à la partie de sa nature qui est commune à tout le troupeau; qu'elle n'est, en
conséquence, subtilement développée que dans la mesure de son utilité pour la communauté, le troupeau; et
qu'en dépit de la meilleure volonté qu'il peut apporter à se "connaître", percevoir ce qu'il a de plus individuel,
nul de nous ne pourra jamais prendre conscience que de son côté non individuel et "moyen"."
Nous proposons ce jour un commentaire du dernier texte de Nietsche évoqué dans "Le statut de la conscience
selon Nietzsche.
Pourquoi un tel commentaire? Ce texte est très riche et surtout très représentatif de la pensée de cet auteur.
L'idée clef consiste à proclamer que la conception traditionnelle de l'homme développée depuis la philosophie
rationaliste grecque et l'expansion de la religion chrétienne et qui faisait de l'esprit ou de la raison ou encore
de la conscience la source de la dignité particulière de l'homme était à remettre radicalement en cause.
Ce qui
est remarquable c'est le corps, son étonnante organisation et complexité et non la conscience qui n'est qu'un
phénomène superficiel.
Commençons à commenter les caractéristiques et la supériorité accordées au corps.
Rappelons que la
conscience n'apparaît qu'à partir du moment où le cerveau a atteint un degré impressionnant de complexité.
Celui de l'homme possède 100 milliards de neurones, chacun d'entre eux établissant un réseau serré de
connexions avec d'autres neurones.
C'est ainsi que le cerveau le plus développé après celui de l'homme est.
»
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