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Le symbolisme en art

Publié le 22/02/2012

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En 1848, à Londres, un groupe de jeunes poètes et peintres s'associe et forme la confrérie des préraphaélites. Menée par les peintres William Holman Hunt, John Everett Millais et Dante Gabriel Rossetti, la Préraphaélite Brotherhood se propose de lutter contre l'académisme dominant et contre le réalisme, pour recommencer à peindre selon un modèle non seulement esthétique, mais aussi idéologique, inspiré par les peintres primitifs italiens "jusqu'à Raphaël". C'est un projet analogue à celui qui avait été tenté par les nazaréens allemands à Rome en 1809, et par les puristes italiens en 1833, qui ont suivi d'autres voies, avec des résultats moins significatifs. En 1880, d'autres artistes anglais s'insurgent contre la décadence esthétique des arts appliqués, provoquée, selon eux, par une production industrielle de plus en plus envahissante, qui privilégie la quantité au détriment de la qualité. Le partisan le plus convaincu de cette thèse est William Morris : influencé par la pensée de John Ruskin, il affirme la nécessité de retourner au travail manuel artisanal et refuse toute forme de production en série. C'est dans cette optique que Morris fonde en 1888 l'Arts and Crafts Exibition Society. A partir de cette date et jusqu'en 1902, la société organise à Londres des expositions quadriennales de tapisseries, de tissus et de meubles, caractérisés par des motifs décoratifs naturalistes et moyenâgeux. Ce sont là les premières manifestations d'une nouvelle tendance artistique qui intéresse toute l'Europe, depuis les dernières années du XIXe siècle jusqu'aux vingt premières années du XXe, avec des caractères et des noms différents selon les pays : art nouveau en France, Velde stile en Belgique, Liberty en Italie, Sezessionstil en Autriche, Jugendstil en Allemagne, Modern style en Grande-Bretagne, Arte Joven en Espagne.

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