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Le temps est il en nous ou hors de nous?

Publié le 12/03/2005

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temps

d) Espace et temps ne sont rien d'objectif, substances, accidents ou relations, mais des conditions subjectives, lois coordinatrices de l'esprit et donc principes de la forme du monde sensible ou phénoménal (Erscheinung). Les idées de temps et d'espace sont pures et intuitives. L'idée de temps fonde le postulat de continuité, celle d'espace les axiomes de la géométrie. La Critique renverse l'ordre d'exposition du temps et de l'espace de la Dissertation de 1770. L'espace et le temps se présentent donc comme les conditions nécessaires à l'intuition sensible d'un objet (la seule dont nous disposions à défaut d'intuition créatrice), donc à sa connaissance. introduction « Qu'est-ce donc que le temps ? Si personne ne me le demande, je le sais ; mais si on me le demande et que je veuille l'expliquer, je ne le sais plus « (saint Augustin). Ce que je sais, c'est que je me sens durer et que je saisis les phénomènes comme s'ordonnant dans une succession irréversible. Mais ce temps a-t-il une réalité hors de ma représentation ? Le temps est-il dans les choses, a-t-il une réalité objective, ou n'est-il qu'une forme subjective que je projette dans les impressions de ma sensibilité ?

« Qu'est-ce donc que le temps ? Si personne ne me le demande, je le sais ; mais si on me le demande et que je veuille l'expliquer, je ne le sais plus « (saint Augustin). Ce que je sais, c'est que je me sens durer et que je saisis les phénomènes comme s'ordonnant dans une succession irréversible. Mais ce temps a-t-il une réalité hors de ma représentation ? Le temps est-il dans les choses, a-t-il une réalité objective, ou n'est-il qu'une forme subjective que je projette dans les impressions de ma sensibilité ? Le temps est-il en nous ou hors de nous ?

  • I) Si le temps n'avait pas de réalité, aucun phénomène n'en aurait.

a) La conscience du temps vient de l'expérience du temps. b) Le temps est ce qu'il y a de plus réel dans l'expérience. c) Le temps est une réalité qui s'impose à nous.

  • II) Le temps n'a pas d'existence réelle.

a) Il n'y a pas de réalité objective du temps. b) Le temps en soi n'est pas mesurable. c) Le temps est une réalité subjective.

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temps

« posant un temps absolu s'écoulant uniformément, et Leibniz affirmera que : « le temps et l'espace sont de la naturedes vérités éternelles qui regardent également le possible et l'existant.

» (Nouveaux essais, XIV, 26).

Ainsi le tempsest-il bien hors de nous. Deuxième partie : Kant et le temps comme forme a priori de lasensibilité 1) « Le temps n'est pas un concept empirique qui dérive d'une expériencequelconque.

» Nous ne pourrions en effet percevoir les rapports temporels desimultanéité ou de succession si nous n'avions pas une représentation a prioridu temps.

Cette représentation ne peut donc être tirée de l'expérience. 2) « Le temps est une représentation nécessaire qui sert de fondement àtoutes les intuitions.

» Les phénomènes peuvent disparaître tous ensemblemais non le temps lui-même, car c'est en lui seul qu'est possible la réalité duphénomène.

Ainsi est-il donné a priori. 3) « Sur cette nécessité a priori se fonde aussi la possibilité de principesapodictiques concernant les rapports du temps ou d'axiomes du temps engénéral.

» Le principe selon lequel des temps différents ne sont passimultanés mais successifs est apodictique, c'est-à-dire qu'il a une valeurnécessaire et universelle.

Il ne peut donc être tiré de l'expérience puisquel'expérience « ne saurait donner ni une rigoureuse universalité, ni unecertitude apodictique ». 4) « Le temps n'est pas un concept discursif, ou, comme on dit, un concept général, mais une forme pure de l'intuition sensible.

» La représentation du temps, étant une puisque des tempsdifférents ne peuvent être conçus que comme des parties d'un même temps, constitue nécessairement uneintuition.

L'intuition est en effet une représentation qui ne peut être donnée par un seul objet. 5) « L'infinité du temps ne signifie rien de plus sinon que toute grandeur déterminée du temps n'est possible que pardes limitations d'un temps unique qui lui sert de fondement.

» La représentation originaire du temps est ainsi infinie,elle est donc une intuition.En conséquence :a) « Le temps n'est pas quelque chose qui existe en soi, ou qui soit inhérent aux choses comme une déterminationobjective et qui, par conséquent, subsiste, si l'on fait abstraction de toutes les conditions subjectives de leurintuition.

»b) « Le temps n'est autre chose que la forme du sens interne, c'est-à-dire de l'intuition de nous-mêmes et de notreétat intérieur.

»c) « Le temps est la condition formelle a priori de tous les phénomènes en général.

L'espace, en tant que forme puredel'intuition extérieure, est limité, comme condition a priori, simplement aux phénomènes externes.

Au contraire,comme toutes les représentations, qu'elles puissent avoir ou non pour objets des choses extérieures, appartiennent,pourtant, en elles-mêmes, en qualité de déterminations de l'esprit, à l'état interne, et, comme cet état interne esttoujours soumis à la condition formelle de l'intuition intérieure et que, par suite, il appartient au temps, le temps estune condition a priori de tous les phénomènes en général et, à la vérité, la condition immédiate des phénomènesintérieurs (de notre âme), et, par là même, la condition médiate des phénomènes extérieurs.

» Le temps, commel'espace, est donc une pure intuition, une forme a priori de la sensibilité.

Il n'existe ni en soi ni dans les choses.

Ilest « une condition subjective de notre (humaine) intuition (...) et il n'est rien en soi en dehors du sujet ».

Il a nonune réalité absolue, mais une « réalité empirique » puisqu'il possède une objectivité véritable par rapport auxphénomènes et une « idéalité transcendantale » puisqu'il ne peut être attribué aux objets en soi, aux noumènes. • Critique.De même que l'apparition des géométries non-euclidiennes (cf.

Riemann et Lobatchevski) a relativisé l'intuition pureet formelle de l'espace, la relativité généralisée d'Einstein a remis en cause l'intuition pure et formelle d'un tempsuniversel. conclusion Il apparaît tout aussi légitime — ou illégitime — de concevoir le temps comme une réalité objective, extérieure ànous-mêmes et ne se confondant cependant pas avec les choses, que comme une forme de notre sens interne,c'est-à-dire comme un mode purement subjectif de représentation des objets.. »

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