Devoir de Philosophie

LE TEMPS VÉCU

Publié le 22/01/2015

Extrait du document

temps
Décidons-nous de penser à autre chose, nous nous faisons l'effet de trahir l'absent ; prenons-nous une occupation machinale comme de tricoter, brosser nos vêtements, nous entrecroisons deux lignes de finalité. Nous pouvons, il est vrai, élever le tonus de notre combativité en décidant d'avance ce que nous ferons en cas d'échec, décision conditionnelle qui est une parade anticipée. Mais le plus souvent, nous n'allons pas jusquelà, et nous n'osons pas imaginer que l'attente soit frustrée. Nous cc tuons le temps », nous marchons, nous tournons en rond comme une bête en cage, dessinant ainsi symboliquement la prison du temps clos ; nous souffrons. Mais précisément nous souffrons activement; et c'est céder à une tentation que de considérer ce temps perdu comme un échec total, car en ne voyant dans le temps déchiré, dans (( l'alternance incohérente de la déception, du guet, de l'espoir et de l'angoisse » qu'une perte sèche, nous refusons de voir que ((cette souffrance nous constitue>>. L'attente active est donc « la prise en charge du présent " (Lévinas). Peut-être même faut-il, pour que notre destinée spirituelle s'accomplisse, que des attentes déçues nous révèlent que ce n'était pas là ce que nous attendions. L'attente est si bien consubstantielle à notre vie, que nous en regrettons le tourment, devant l'évidence de notre malheur: ... Les timbaliers étaient passés.
temps

« IO LE TEMPS rature variable réalisent le même progrès d'adaptation sur ceux à température constante.

Sur ce schéma élé­ mentaire d'alternance la nature brode des variations sous la forme de cycles vitaux plus ou moins longs sui­ vant les espèces ; cycle sexuel saisonnier, très marqué chez les animaux (rut et pariade), beaucoup moins chez l'homme ; cycle menstruel et temps de gestation cons­ tants dans une espèce donnée.

Enfin des rythmes plus courts viennent scander les rythmes lents : alternance de la veille et du sommeil qui répond aussi à une éco­ nomie d'énergie (dépense et récupération) et se tradui­ sent socialement par l'alternance du travail et du repos.

Enfin viennent des rythmes plus accélérés : cardiaque, respiratoire.

La maladie a ses rythmes comme la santé et le cc tableau clinique » est une symphonie discordante, affolée.

Elle aussi suit sa courbe avec ses phases : incuba­ tion, crise ou éruption, décroissance et convalescence.

Les rythmes vitaux s'y retrouvent, altérés, exagérés, caricaturés.

Comme Méphlsto dans la Faust-Symphonie de Liszt n'invente pas, mais se borne à déformer les thèmes de Faust et de Marguerite, la maladie parodie la santé.

D'après P.

Janet, les maladies nerveuses ont leur courbe journalière avec phase d'excitation et phase de dépression, alternance de sensibilité à la douleur et de rémission.

A l'angoisse de la tombée de la nuit succède l'euphorie du matin.

Mais ici le normal et le pathologique chevauchent : tempéraments et caractères ont chacun leur cycle propre.

Il y a les euphoriques et les déprimés du matin ; ceux qui commencent leur journée gaiement et l'achèvent soucieux ; ceux qui ne se sentent en train qu'après le déjeuner; ceux pour qui c'est le soir ; ceux qui ne peuvent veiller, etc.

L'état affectif suit donc les courbes de variations vitales,. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles