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Le travail est-il la marque d'une humanité déchue ?

Publié le 26/01/2004

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travail
-          Cournot, Critique philosophique.   ® Humanité = Essence de l'homme ou ensemble des caractères propres à l'être humain en général.   ® Déchue = Personne qui, après être tombée d'une situation supérieure, a perdu sa force, son crédit, son innocence originelle.   ·         Angles d'analyse ® Il s'agit ici de s'interroger sur l'essence même du travail. Ce dernier est souvent conçu comme une malédiction, ou au moins comme une contrainte. Or, ce qu'il faut interroger ici c'est le statut véritable du travail. ® Se demander si le travail est la marque d'une humanité déchue, c'est se demander si, au fond, le travail n'est que le symptôme de la condition humaine après le péché originel d'Adam. C'est donc interroger son statut purement négatif de punition divine. ® Il faudra donc déterminer si l'on peut de droit, légitimement réduire l'essence du travail a n'être que le fruit de cette déchéance originaire, ou si au contraire, on ne eut pas, de droit toujours, lui accorder un statut positif.     Problématique               Peut-on légitimement définir l'essence même du travail comme symptôme d'une humanité déchue, chassée du paradis et obligée de subvenir seule à ses besoins ?

Peut-on légitimement définir l’essence même du travail comme symptôme d’une humanité déchue, chassée du paradis et obligée de subvenir seule à ses besoins ? Cette conception de travail sous l’angle de la déchéance, n’est-elle pas réductrice ? Ne peut-on pas, au contraire, définir le travail comme la marque de l’humanité propre, par opposition à l’animalité ? Le travail n’est-il pas justement, par un renversement critique, l’activité par laquelle l’humanité se libère du poids contraignant de l’insuffisance quant à l’énormité de ses besoins ? C’est donc bien à la fois l’essence et le statut du travail qui sont ici mis à la question.

travail

« force, son crédit, son innocence originelle. · Angles d'analyse * Il s'agit ici de s'interroger sur l'essence même du travail.

Ce dernier est souvent conçu comme une malédiction,ou au moins comme une contrainte.

Or, ce qu'il faut interroger ici c'est le statut véritable du travail. * Se demander si le travail est la marque d'une humanité déchue, c'est se demander si,au fond, le travail n'est que le symptôme de la condition humaine après le péché origineld'Adam.

C'est donc interroger son statut purement négatif de punition divine. * Il faudra donc déterminer si l'on peut de droit, légitimement réduire l'essence dutravail a n'être que le fruit de cette déchéance originaire, ou si au contraire, on ne eutpas, de droit toujours, lui accorder un statut positif. Problématique Peut-on légitimement définir l'essence même du travail comme symptôme d'une humanité déchue, chasséedu paradis et obligée de subvenir seule à ses besoins ? Cette conception de travail sous l'angle de la déchéance,n'est-elle pas réductrice ? Ne peut-on pas, au contraire, définir le travail comme la marque de l'humanité propre, paropposition à l'animalité ? Le travail n'est-il pas justement, par un renversement critique, l'activité par laquellel'humanité se libère du poids contraignant de l'insuffisance quant à l'énormité de ses besoins ? C'est donc bien à lafois l'essence et le statut du travail qui sont ici mis à la question. Plan I- Le travail : figuration de la chute de l'homme · Avant d'être une activité libératrice ou plaisante, le travail apparaît originairement et essentiellement comme une contrainte.

Sans doute parce quel'homme ne s'y soumet pas volontiers, mais par nécessité, nous en concluons qu'il seréduit à la difficile production de nos moyens d'existence.

Pourtant, s'il en étaituniquement ainsi, on comprendrait mal que l'homme puisse travailler quand bienmême il se sait affranchi de ses besoins élémentaires. · Image paradoxale donc : car on peut se demander si la valeur que l'homme confère au monde par son travail ne s'effectue pas au prix de la dévalorisation deson être.

On s'en persuaderait aisément, à considérer le mépris que les civilisationsdu passé ont toujours affiché pour une activité qui assujettit l'homme à l'ordre de lanécessité. · Ainsi, les Grecs ont-ils tenu le travail en piètre estime dans la mesure où travailler c'est d'abord aliéner sa liberté au service de la matière ou d'autrui, alorsque sa nature devrait porter l'homme à s'en affranchir pour commander à l'une ou àl'autre. · Pensée au demeurant partagée par la Bible et la tradition judéo-chrétienne dont on sait qu'elles ont considéré le travail comme une malédiction divine consécutive àla transgression originelle (Genèse, 3, 19). · L'origine du mot signifiait en outre primitivement instrument de torture, trahit bien cette répugnance que la révolution industrielle, dans ses aspects les pluspénibles, n'a certes pas contribué à dissiper. · La négativité attachée à la notion de travail tend donc à en faire le signe d'une humanité déchue, c'est-à-dire subissant les contraintes de la nature commen'importe quel être vivant, et donc proche d'une animalité primitive. II- Le travail : de l'humanité déchue à l'humanité élue · Cependant, on ne saurait saisir la pleine essence du travail si l‘on se contentait d'en étudier cet aspect fortement négatif.

Il est vrai que le travail est d'abord vécucomme une contrainte, pourtant, on loin de rabaisser l'humanité au rang de l'animal(signe d'une humanité qui est tombée de son piédestal paradisiaque), le travail estaussi un droit : c'est en ce sens qu'il s'agit d'étudier son pôle positif. · On doit semble-t-il, à l'action conjuguée de l'éthique protestante et de l'utilitarisme des Lumières de placer le travail dans la position prépondérante que luireconnaît le monde moderne.

Selon Max Weber , qui voit leur action convergente. »

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