« Le travail est-il pour l'homme une aliénation ou une libération ? »

Comme cela, si l’un des deux venait à rompre, celui qui ne travaille pas ne se retrouverait pas dans l’embarras. Il vit alors de ce qu’il produit : autrefois l’homme cultivait la terre et pouvait nourrir sa famille avec ses récoltes, aujourd’hui l’homme travaille, en autres, pour obtenir un salaire qui sert à payer les dépenses de sa survie. En fonction de la fortune qu’il se taille petit à petit, il peut améliorer ses conditions matérielles et vivre plus dans le confort. D’autre part, il peut, en général, pour la première fois, choisir les modalités de son travail et ne plus se les voir imposer. En somme, en acquérant de l’indépendance, l’homme devient inévitablement plus libre. Pour finir, le travail permet à l’homme de s’affranchir de la tutelle naturelle en devenant son propre maître. Pendant des décennies, l’homme n’était point libre car il dépendait entièrement de la nature, sa seule source de matières premières, et des aléas de son environnement. Il puisait dans ce grand réservoir primitif qu’il pouvait travailler, utiliser, ...