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Le travail est-il toujours une manifestation de la liberté ?

Publié le 08/11/2005

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travail
·         Le travail manufacturier, dans lequel l'homme utilise l'outil, est un travail permettant cette liberté, car l'homme est l'origine de l'ouvrage. Mais dans les manufactures, l'homme devient une force, un outil. En ce sens, il n'est plus dans un axe d'amélioration de soi par le travail. «Dès que l'homme, au lieu d'agir avec l'outil sur l'objet de travail, n'agit plus que comme moteur d'une machine-outil, l'eau, le vent, la vapeur peuvent le remplacer, et le déguisement de la force motrice sous des muscles humains devient purement accidentel.» Marx. ·         Nous le voyons ici, la manifestation de la liberté dans le travail est soumise à une condition : celle de la productivité. Nietzsche, lui aussi, manifestait une réticence à voir dans tout travail une liberté. ·         Ce n'est pas parce qu'un travail est dur ou difficile qu'il n'est pas facteur de liberté, mais bien parce qu'il n'a pour objectif qu'une compétitivité qui fait passer l'homme de fin à moyen. ·         Ainsi, le travail connaît des instants durant lesquels il n'est pas une manifestation e la liberté. C'est une aliénation du travail, comme le dit Marx, un changement dans la fin même de ce qu'est le travail.

Lorsque la question du travail se pose pour chacun de nous, al réponse tend souvent à être assez négative : « si on pouvait s’en passer «, ou « quelle contrainte ! «. Pourtant, ces opinions ne reflètent pas la réalité de ce qu’est le travail. Par lui, nous nous arrachons à la terre et à la nature. Nous parvenons à devenir indépendants. Le travail est une manifestation de la liberté. Cependant, nous sommes en droit de nous demander si c’est toujours le cas ? Tout d’abord, il nous faudra comprendre clairement pourquoi le travail est une manifestation de la liberté ? Ensuite, il nous faudra comprendre en quoi il peut ne pas l’être ? Enfin, nous rechercherons les causes qui permettent de détourner le travail de son sens premier.

travail

« « C'est par la médiation du travail que la conscience vient à soi-même.

Dans le moment qui correspond au désir dans la consciencedu maître, ce qui parait échoir à la conscience servante, c'est lecôté du rapport inessentiel à la chose [...].

Mais c'est justementpourquoi cette satisfaction est elle-même uniquement un étatdisparaissant, car il lui manque le côté objectif ou la subsistance.Le travail, au contraire, est désir réfréné, disparition retardée : letravail forme.

Le rapport négatif à l'objet devient forme de cetobjet même, il devient quelque chose de permanent, puisquejustement, à l'égard du travailleur, l'objet a une indépendance.

Cemoyen négatif, où l'opération formatrice, est en même temps lasingularité ou le pur être-pour-soi de la conscience.

Cet être-pour-soi, dans le travail, s'extériorise lui-même et passe dans l'élémentde la permanence la conscience travaillante en vient ainsi àl'intuition de l'être indépendant, comme intuition de soi-même.

»Hegel. · Derrière ce texte difficile de Hegel, nous pouvons voir ce que signifie le mot travail pour l'homme.

C'est le moyen de parvenir à laliberté, de ne plus dépendre de la chose. · Si Hegel est une référence à ce sujet, nous devons comprendre que, de façon générale, le travail est vu comme une libération de l'homme, un acte en vue de l'autonomie. · Pourtant, il existe, peut-être, des moments ou des lieus où le travail est tout sauf une manifestation de la liberté. 2.

Comment peut-il ne pas l'être ? · Nous avons vu que pour Hegel, le travail est toujours une manifestation de la liberté.

Pourtant, nous devons nous demander si c'est réellement toujours le cas.

Et celui qui nous apporte ici uneréponse négative est Marx. « En quoi consiste l'aliénation du travail? D'abord dans le fait que le travail est extérieur à l'ouvrier, c'est-à-dire qu'il n'appartient pas à son essence, que donc, dans son travail, celui-ci ne s'affirme pas mais senie, ne se sent pas à l'aise, mais malheureux, ne déploie pas une libre activité physique et intellectuelle,mais mortifie son corps et ruine son esprit.

» Marx. · Marx ne conteste pas le fait que le travail puisse être une manifestation de la liberté.

Il faut être clair sur ce point.

Ce qu'il conteste, c'est la façon de faire travailler. · Le travail manufacturier, dans lequel l'homme utilise l'outil, est un travail permettant cette liberté, car l'homme est l'origine de l'ouvrage.

Mais dans les manufactures, l'homme devient une force, unoutil.

En ce sens, il n'est plus dans un axe d'amélioration de soi par le travail. «Dès que l'homme, au lieu d'agir avec l'outil sur l'objet de travail, n'agit plus que comme moteur d'unemachine-outil, l'eau, le vent, la vapeur peuvent le remplacer, et le déguisement de la force motrice sousdes muscles humains devient purement accidentel.» Marx. · Nous le voyons ici, la manifestation de la liberté dans le travail est soumise à une condition : celle de la productivité.

Nietzsche, lui aussi, manifestait une réticence à voir dans tout travail une liberté. · Ce n'est pas parce qu'un travail est dur ou difficile qu'il n'est pas facteur de liberté, mais bien parce qu'il n'a pour objectif qu'une compétitivité qui fait passer l'homme de fin à moyen. · Ainsi, le travail connaît des instants durant lesquels il n'est pas une manifestation e la liberté. C'est une aliénation du travail, comme le dit Marx, un changement dans la fin même de ce qu'est letravail. Conclusion. Nous avons vu que Hegel posait le travail comme étant la manifestation même de la liberté.

Pourtant, si son principeest effectivement valable, nous avons aussi pu voir, avec Marx, que cette manifestation n'était pas toujoursacquise.

En effet, le travail peut être aliéné, et ne plus orienter l'homme vers l'accomplissement de soi.

Si l'argumentde Hegel est valable, il doit sans cesse être remis au devant des pensées, au risque de quoi el travail peut en effetdevenir une prison.. »

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