Devoir de Philosophie

Le travail est il une valeur à dépasser?

Publié le 22/03/2005

Extrait du document

travail
Le travail semble donc avoir de la valeur pour l'individu, c'est-à-dire, être une valeur pour lui. b.         Le travail, créateur de valeurs morales pour la société Mais le travail est également créateur de valeurs morales pour la société. En effet, par le travail, les hommes sont mis en relation, en collaboration, ils deviennent indispensables les uns aux autres dans les sociétés modernes où la spécialisation est la règle. Pour Emile Durkheim dans son ouvrage intitulé « De la division du travail social » (1893) le travail est la source de la solidarité organique entre les hommes (organique, c'est-à-dire par la collaboration de parties diverses, comme dans un organisme vivant. Cette notion s'oppose à la solidarité mécanique, qui tient à la diffusion de croyances communes dans la société. Le travail n'est donc pas une valeur pour les seuls individus, mais pour les sociétés également. II.                Dans quelle mesure le travail est-il une valeur marchande à dépasser ?   a.

Lorsque nous nous demandons si le travail est une valeur à dépasser, nous nous demandons en réalité deux choses : les fondements qui font du travail une valeur sont-ils à remettre en question ? Et, d’autre part, question concomitante de la précédente, la valeur travail est-elle à remplacer par une autre valeur, qui prendrait la place que le travail occupe actuellement dans nos vies ? Dans un premier temps, nous nous demanderons en quoi le travail est une valeur : en effet, le présupposé de la question est que le travail en est bel et bien une, ce qui reste à vérifier. Mais nous nous demanderons ensuite dans quelle mesure le travail comme valeur marchande est à dépasser ; et dans quelle mesure le travail comme valeur morale est à remplacer par d’autres activités porteuses de valeur.

travail

« Le travail et sa valorisation Dans l'Antiquité grecque, les activités humaines considérées comme les plus nobles sont celles auxquelles n'ontaccès que les hommes libres.

Ceux-ci, dispensés de travail grâce aux esclaves, peuvent se consacrer à la politiqueou à la philosophie.

Au Moyen Âge, une hiérarchie sociale qui privilégie les activités religieuses et guerrières ne voitdans le labeur qu'une nécessité.

Un changement dans la représentation du travail s'opère dès le xvie siècle avec leprotestantisme, qui affirme la dignité de l'activité professionnelle, du labeur quotidien.

Mais la valorisation du travaila alors un sens moral : le travail est un devoir, au même titre que la prière.

La perspective du xixe siècle estdifférente.La valeur du travail, notamment chez Hegel et chez Marx, est affirmée sur deux plans.

Celui de histoire de l'humanité: en transformant la nature par le travail, l'humanité se transforme elle-même.

Le travail est ce qui permet àl'humanité de développer toutes ses capacités.

Le travail n'est pas seulement une nécessité, il est le moyen duperfectionnement de l'espèce humaine.

Celui de l'individu : le travail n'est pas seulement ce par quoi l'homme assuresa subsistance, mais, bien plus, ce par quoi il manifeste ce qu'il est.

Les produits du travail, comparables en cela auxoeuvres des artistes, sont les moyens pour l'individu de manifester, d'extérioriser ce qu'il est, et de prendreconscience de lui-même.

La valeur du travail est une question qui a beaucoup évolué à travers les siècles et les sociétés.Le travail est plein de contradictions.

Aujourd'hui on parle beaucoup de la « valeur-travail », qui est une expression très utilisée dans les discours politiques, et fortement mise en avant lors de la campagne présidentielle.Comme s'il fallait redire l'importance du travail et ses bienfaits pour l'individu et pour la société tout entière.

Eneffet, le chômage est diabolisé, et fait l'objet de toutes les politiques sociales depuis la fin des Trente Glorieuses ouil a commencé à apparaître en masse.

Mais pourquoi le travail serait-il à ce point glorifié et valorisé? En a-t-iltoujours été ainsi? N'est-ce pas dangereux de placer le travail au cœur de toutes les préoccupations? Notre société peut paraître paradoxale : d'un côté le chômage, c'est-à-dire l'absence de travail, est une calamité, d'un autre côté les loisirs et le temps libre sont fortement valorisés et favorisés au détriment du travail.Elle glorifie le travail en même temps qu'elle le dénigre, puisqu´elle favorise le temps libre et la réduction du temps de travail.

Mais il reste toujours le vecteur de lien social, d'échange et d'épanouissement personnel, et ne sauraitdisparaître pleinement, sinon la société comme l'individu s'écrouleraient.

Il faut donc trouver un juste milieu entretemps de travail et temps de loisir, ne pas travailler que pour vivre et ne pas vivre que pour travailler.

Ainsi, si letravail ne suffit pas pour faire le bonheur de nos sociétés contemporaines, il est intrinsèquement nécessaire à sonexistence tout comme il est l'essence et le propre de l'homme.

La valeur- travail ne saurait alors être dépassée. Notre vocabulaire actuel fait un usage peu économe du mot travail.

Celui-ci semble désigner toute activité, dès l'instant qu'elle est socialement rentable.

« Travaillent » ainsi pêle-mêle non seulement l'ouvrier, l'employé ou lecadre, mais aussi l'enfant à l'école, le peintre devant son tableau ou le footballeur professionnel…cette inflation duterme pose donc le problème de savoir quelle est sa réelle signification, son vrai sens. Le point commun de tous les travaux n'est pas la rémunération mais le but du travail lui-même, c'est-à-dire la transformation de la nature dans un sens utile à l'homme, en vue de la satisfaction de ses besoins.

C'est ce quipermet de le distinguer du jeu ou du loisir qui sont des activités désintéressées dont la motivation principale est leplaisir qu'on y trouve.

Tout travail est une activité, mais toute activité n'est pas nécessairement un travail dans lesens que lui donnent les économistes (qui est rétribué par le salaire) Quand parler de « valeur-travail » nous place sur le terrain de l'économie, parler de la valeur du travail revient à se positionner sur un terrain plus global qui touche à l'organisation de la société, à la place des individusdans celle-ci et aux valeurs fondamentales.

Les premiers a parler de la théorie de la valeur-travail ont été Smith à lafin du 18 e s et Ricardo au début du 19 e.

pour eux, toute production venant du travail humain et ne provenant que de lui, c'est la quantité de travail direct et indirect nécessaire à la production qui détermine la valeur d'échange desmarchandises dès lors qu'elles trouvent acquéreur c'est-à-dire qu'elles sont utiles à la société.

Cette théorie quidénonce le capitalisme industriel naissant au 19 e s a été critiquée par Marx, et porte en elle une contestation de. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles