L'élitisme est-il condamnable ?

« Il ne faut pas être élitiste Les hommes ont tous, moralement, la même valeur.

Être éli- tiste, c'est se croire sans raison supérieur aux autres, c'est refuser de se considérer comme un homme parmi les autres.

L'élitisme est une forme de misanthropie.

est fasciste C elui qui est élitiste croit sans raison appartenir à un groupe privilégié.

Ce sentiment se fonde sur le mépris «Je suis homme, rien de ce qui touche à l'humanité ne m'est étranger.» Térence, Heautontimoroumenos d'autrui, sur l'intolé- rance et sur l'injustice.

Il est contraire à l'es- sence de l'esprit démo- cratique et forme l'une des composantes de l'idéologie fasciste.

Les nobles de l'Ancien Régime étaient élitistes.

Les racistes sont élitistes.

Toute personne qui pro- clame la supériorité d'un groupe sur le reste des hommes est élitiste.

L' élitisme est une marque de faiblesse I élitisme est une atti- tude illégitime, car il n'est pas fondé en rai- son, mais repose seule- ment sur un préjugé.

Le bourgeois se croit supé- rieur au prolétaire, l'an- glo-saxon au latin, l'in- tellectuel au manuel, les Martin aux Dupont.

Or, ce préjugé, loin de reflé- ter une supériorité morale, traduit sim- plement le mépris des autres, dont la cause est une insécurité iden- titaire face à ceux qui sont différents.

Il n'y a pas de supériorité morale A uguste Comte a affirmé la supério- rité de l'altruisme sur l'égoïsme.

L'individu véritablement supé- rieur, c'est celui qui, même en étant plus intelligent que les autres, reconnaît que tous les hommes sont égaux en dignité et en moralité, qui sait dépas- ser l'affirmation hau- taine de son individua- lité pour préférer la fra- ternité généreuse avec les autres.

L'élitisme est une sorte de racisme moral.

Tous les hommes sont égaux.

Celui qui se croit supérieur aux autres est simplement un complexé.. »