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Les animaux sont-ils comparables à des machines ?

Publié le 23/03/2015

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PLAN
Introduction : vieille question relevant d'une fiction
I — Pourquoi vouloir comparer un animal à une machine ?
a) Pour en exclure la raison et le sentiment
b) Pour dominer, commander
c) Pour exploiter la force dans le monde du travail
II — Dans quelles conditions a-t-on effectué cette comparaison ?
a) Il s'agissait de spécifier la raison humaine
b) Il s'agissait d'étudier la vie aidée de la physique et de la chimie
c) II s'agit de mieux comprendre l'apprentissage du vivant
III — Qu'est-ce qui a échappé à cette comparaison ?
a) La vie, définie en rupture avec la machine b) Les applications des sciences de la vie rapprochent l'animal de l'homme c) Une éthique à propos des animaux refuse cette assimilation
Conclusion : la connaissance du vivant sépare l'animal de la machine

« Dissertations 59 Discours).

Les animaux n'ont ni sentiments ni passions comme nous.

En opposition, grandeur de l'homme.

b) Cette attitude se double du projet d'être« comme maîtres et possesseurs de la nature ».

Certes, c'est par les machines et « l'invention d'une infinité d'artifices [ ...

] qu'on jouirait [ ...

] de toutes les commodités», mais il est facile d'extrapoler.

Si l'animal est comparable à la machine, l'homme a pouvoir de le mettre à son service.

c) Et on comprend combien l'article« force animale» de l'Encyclopédie de Diderot étudie avec des mesures physiques l'exploitation de l'animal et tente de le joindre aux machines hydrauliques, moulins, etc.

On dégage son originalité par rapport à l'inanimé, on calcule le facteur temps, on détermine les effets.

Plus l'animal ressemble à la machine, plus on intègre son travail au monde technique.

II -Dans quelles conditions a-t-on effectué cette comparaison ? a) Lorsque Descartes dans la lettre de mars 1638 définit l'animal, il l'appelle «automate de la nature».

Il est donc «plus accompli» que la machine.

Descartes lui retire tout sentiment intérieur, au point qu'on ne verrait pas de différence entre un automate fabriqué et un automate de la nature si nous n'étions pas guidé par une opinion fausse venant de l'enfance.

Entre la nature et la machine, la différence repose sur la complexité.

b) Vaucanson au XVIIIe siècle fabrique un automate, lui donnant la figure d'un canard.

Fiction qui cache les rouages relevant de la physique et « le petit laboratoire de chimie » qui imite les fonctions naturelles.

L'assimilation de l'animal à une machine permet de réduire la vie à des lois rationnelles, excluant les imprévus.

Les références fréquentes à l'anatomie et à sa mécanique font de la machine une démonstration de l'être vivant.

c) Enfin, le modèle animal permet de mieux comprendre, à condition de le situer en système clos, les automatismes.

La souris de Skinner mesurée par la fréquence des réponses aux stimulations, mathématisée par la courbe du temps d'apprentissage autorise à exclure la volonté consciente de l'apprentissage.

L'homme ne pense plus, par extension.

Il est « boîte noire ».

Si l'animal est une machine, à travers lui, ce sont les mécanismes répétitifs de la vie que l'on peut étudier, en excluant le vécu des expérimentations.. »

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