Devoir de Philosophie

Exemple d'explication de texte ? DESCARTES : les animaux-machines

Publié le 06/12/2020

Extrait du document

descartes
? Exemple d?explication de texte ? DESCARTES : les animaux-machines Introduction Dans ce texte, Descartes, philosophe français du 17ème siècle, aborde la question de savoir si les animaux ont un esprit. Il cherche à montrer que les animaux ne pensent pas. Bien qu?ils soient globalement constitués comme nous, les animaux diffèrent des êtres humains en ce qu?ils agissent uniquement par instinct c'est-à-dire sans réfléchir. Ils « fonctionnent » un peu comme des machines parfaitement réglées pour s?adapter à leur environnement. L?auteur commence son argumentation (l.1 à 12) en avouant que les animaux ont des compétences que nous n?avons pas, mais il attribue immédiatement cet avantage à l?instinct. Il admet dans un deuxième temps (l. 12 à 17) que l?on pourrait néanmoins supposer que les animaux pensent en raison de la ressemblance physiologique qu?ils ont avec nous. Enfin il répond à cette objection (l. 17 à 22) en établissant un lien entre la pensée et l?âme humaine qui, cela ne semble faire aucun doute pour lui, est immortelle : parce que certains animaux sont trop imparfaits pour qu?il soit raisonnable de leur accorder une âme immortelle et qu?il n?y a pas de raison de faire une différence entre les animaux, il est très peu probable qu?ils pensent. L?étude de ce texte nous conduira à nous demander s?il est plus avantageux d?agir par instinct ou de penser avant d?agir / s?il est possible d?envisager que la matière pense / s?il est possible de réduire les animaux, les êtres vivants à des machines, des mécanismes [plusieurs problèmes possibles, qui renvoient à différents chapitres du programme]. Développement Dans un premier temps donc, Descartes pose que les animaux ont, dans certains domaines, des capacités supérieures aux hommes. Mais cela ne doit pas nous conduire à penser qu?ils sont plus intelligents que nous. De même qu?une machine exécute automatiquement les mouvements pour lesquels elle est programmée, de même les animaux sont en quelque sorte programmés pour être ce qu?ils sont et agir comme ils agissent. Ainsi, le mécanisme d?une horloge indique l?heure avec plus de précision que nous ne le ferions en essayant d?estimer l?heure d?après la position du soleil ou d?évaluer une durée. En effet, notre perception du temps qui passe est subjective ; le temps, pour nous passe plus ou moins vite, alors que pour une horloge toutes les heures sont les mêmes ; l?horloge n?a pas de sentiment, pas de ressenti... Elle mesure le temps de manière objective. Par ailleurs, on sait que les animaux ont souvent la faculté de sentir certains dangers avant nous (catastrophes naturelles), ce qui leur permet d?anticiper et de prendre la fuite. A partir de la ligne 5, l?auteur donne une série d?exemples destinés à illustrer l?idée que la vie de l?animal est gouvernée par l?instinct et que ses performances résultent d?un potentiel inné et d?une adaptation immédiate à l?environnement auquel il est confronté. Il commence par démontrer que les migrations des...

descartes

« selon déjà établi dans leur nature, tout comme la capacité de l’horloge à donner l’heure.

S’il y a un ordre apparent dans le vol des oiseaux migrateurs, qui ont l’habitude de se déplacer en V, les scientifiques pensent aujourd’hui que c’est une manière d’optimiser la dépense d’énergie par une formation aérodynamique.

Les combats des singes suivent certaines règles hiérarchiques sans que ces règles soient conscientes ni délibérées.

Si Descartes n’a pas toutes les explications qu’on a parfois aujourd’hui sur les comportements des animaux, il est intéressant de souligner sa démarche : il refuse de considérer ces comportements comme « étranges », de s’étonner 2 et d’y voir une intelligence à l’œuvre.

L’explication par l’instinct suffit, elle est à la fois plus rationnelle et plus économique.

Le dernier exemple met bien en lumière cette démarche qui veut complètement démystifier l’observation des comportements animaux.

« [L]’instinct [qu’ils ont] d’ensevelir leurs morts » est rapproché par Descartes de la manière dont les chats et les chiens ensevelissent leurs excréments : la comparaison est bien destinée à enlever toute analogie possible entre cet instinct des animaux et la pratique humaine de la sépulture.

Pour les humains, il y a autour de cette pratique un ensemble de croyances autour de la vie future, alors que chez les animaux, nous dit Descartes, il n’y a pas plus de réflexion à y trouver que lorsque les chats et les chiens ensevelissent leurs excréments, ce qui arrive d’ailleurs « presque jamais », précise Descartes pour montrer que c’est une action qu’ils ont l’habitude de faire, ils n’y pensent pas.

On pourrait donc être impressionné par les performances des animaux, si l’on oubliait que celles-ci sont purement instinctives.

L’instinct est en un sens plus fiable que la réflexion car l’animal n’hésite pas ; il ne tâtonne pas ; il ne pèse pas le pour et le contre, ne remet pas en question ce qu’il a fait.

L’instinct désigne en effet l’ensemble des tendances innées (présentes dès la naissance) et héréditaires qui déterminent certains comportements spécifiques et immuables communs à tous les membres d’une même espèce.

Ces tendances sont considérées comme contraignantes dans la mesure où l’animal ne peut pas s’y opposer.

Ce comportement instinctif est néanmoins susceptible d’adaptation chez certains animaux (mammifères supérieurs comme les singes, les dauphins…) qu’il est possible de dresser. La deuxième partie du texte soulève cependant une objection à l’idée développée dans la première partie selon laquelle les animaux agissent sans réflexion et ne pensent pas.

Descartes admet que l’on pourrait répondre par l’affirmative à la question de savoir si les animaux pensent, en se basant non plus sur les « actions » ou les comportements, mais sur la constitution physique générale des animaux (« les organes de leur corps ») et sur le fait qu’elle est quasiment identique à la nôtre (une tête, un cerveau, un corps, des membres… des organes semblables aux nôtres).

Il commence par reprendre la conclusion de la première partie : « les bêtes ne [font] aucune action qui nous assure qu’elles pensent ».

On pourrait néanmoins remarquer que les relations que nous avons tissées aujourd’hui avec nos animaux domestiques tendent à nous persuader du contraire.

Le lien affectif que nous avons avec eux nous conduit à leur prêter des sentiments et des pensées.

Mais ne s’agit-il pas là d’une dérive anthropomorphique qui tend à réduire voire à effacer la frontière entre l’homme et l’animal ? Descartes pense au contraire que l’observation des bêtes nous porte plutôt à exclure qu’elles puissent penser.

Il note cependant qu’un argument pourrait faire pencher la balance dans l’autre sens : beaucoup d’animaux, en effet, sont globalement constitués comme nous.

Cette ressemblance est d’ordre anatomique, physiologique ; ainsi puisque « les organes de leurs corps ne sont pas fort différents des nôtres », rien n’interdit a priori d’admettre une telle hypothèse.

Le verbe « conjecturer » signifie : jugé en fonction de probabilités, jugé sur des hypothèses non confirmées ; présumer, supposer.

On peut, explique-t-il, établir une analogie entre l’homme et l’animal en ce qui concerne les différents organes du corps qui présentent beaucoup de similitudes : à partir de là on peut faire l’hypothèse qu’il « fonctionne » globalement comme nous ; c’est pourquoi, même si le comportement de l’animal n’apporte jamais la preuve qu’il résulte d’une réflexion, on pourrait. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles