LES CARACTÈRES DU CONCEPT
Publié le 16/03/2011
Extrait du document
A) Extension et compréhension Extension : le nombre des individus rangés sous le concept. Compréhension : le nombre des caractères communs aux individus rangés sous le même concept. Ces deux caractères varient en sens inverse l'un de l'autre : plus l'extension est grande, plus la compréhension est petite. Si l'extension est égale à un (c'est-à-dire est au minimum), la compréhension est infinie car un représente un être réel, c'est-à-dire inépuisable — c'est pourquoi les idées abstraites ne peuvent rendre compte du réel : le concept est un aspect de la réalité. En tant qu'individu, l'homme est infini : « Socrate « a une compréhension infinie. On trouvera toujours du nouveau à dire : tout être singulier est infini — un morceau de craie, en tant que réel est infini.
«
Mais quel est le rapport entre les deux extrêmes : les êtres (Socrate, le morceau de craie); l'Être? C'est le problèmedu rapport de l'unité et de la totalité.
Socrate est un singulier (individu);
— L'Être comme concept, c'est l'universel abstrait;
— L'Être comme idée, c'est l'universel concret.
— Par ailleurs Athénien est plus spécial que Grec, et Grec est plus général qu'Athénien, quoique plus spécialqu'Européen.
Le spécial et le général sont donc relatifs.
Le singulier et l'universel eux, sont absolus.
Socrate et Dieusont donc des absolus.
C) Logique et métaphysique
La logique reconnaît cette distinction en matière de jugement : « Tous les élèves sont là » : c'est un jugementuniversel, dans lequel le prédicat est affirmé de la totalité du sujet, mais « 99 % des élèves remettent leur devoir enretard » : c'est une proposition particulière.
« Un tel a été élu par 99,99 % des votants » reste une propositionparticulière.
Un jugement n'est universel que s'il concerne la totalité du sujet.
Le particulier s'oppose donc à l'universel.
Un jugement est l'un ou l'autre du point de vue quantitatif.
Mais général et spécial, dans le domaine du concept, sont des contraires, non des contradictoires.
Règle des contradictoires : si l'un est faux, l'autre est vrai.
Règle des contraires : certes, ils s'opposent, mais ils peuvent être faux tous les deux.
Mais Socrate, Dieu, ne sont ni des concepts, ni des jugements.
Par conséquent ce que nous avons dit ne sert à rien: c'est que la manière logique d'aborder une question ne mène pas loin.
Ce ne sont pas ici des rapports logiques quisont en question, mais des rapports existentiels.
L'infini s'atteint par une intuition immédiate : le rapport estpersonnel..
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