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LES CAUSES OBJECTIVES DE LA CERTITUDE

Publié le 12/06/2012

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Le postulat nominaliste. — KANT est intégralement nomi­naliste. Le concept, dit-il, ne dérive d'aucune manière de l'expé­rience. Il est absolument a priori. En effet, une abstraction opérée dans le sensible ne peut fournir des concepts dépassant le niveau de la connaissance sensible, si bien que, si poussée que puisse être l'abstraction, ils restent indéfiniment des concepts sensibles (des images) 2.

La pétition de principe est aveuglante. Elle consiste à nier la possibilité de l'abstraction métaphysique (ou intuition intel­lectuelle) pour cette seule raison que l'abstraction opérée sur le sensible ne donnerait jamais que du sensible, c'est-à-dire qu'elle ne serait jamais qu'un simple processus' de généralisation des images fournies par l'expérience sensible, — ce qui est juste­ment toute la question ! (II, 428) Toute la Critique kantienne repose sur cette pétition de principe, dont la division des juge­ments en analytiques et synthétiques a priori n'est que l'un des aspects (I, 65 ; II, 496).

KANT est donc au point de départ, comme il le déclare lui-même (Critique de la raison pure, Logique transcendantale, § 13, note de la 2e éd.), parfaitement d'accord avec HUME, qui a bien vu que les notions métaphysiques sont a priori. Le point faible du système de HUME a été de ne pas comprendre que ces notions a priori sont des formes ou structures subjectives de l'enten­dement. Aussi en vint-il à démentir en quelque sorte la décou­verte capitale de l'apriorité dei concepts purs en essayant de les faire dériver de l'expérience par le jeu des lois de l'associa­tion.

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