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Les droits de l'homme font-ils force de loi ?

Publié le 02/11/2012

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Les droits de l'homme ne disent rien sur les modes d'existence immanents de l'homme pourvu de droits. Et la honte d'être un homme, nous ne l'éprouvons pas seulement dans les situations extrêmes décrites par Primo Levi, mais dans des conditions insignifiantes, devant la bassesse et la vulgarité d'existence qui hantent les démocraties, devant la propagation de ces modes d'existence et de pensée-pour-le-marché, devant les valeurs, les idéaux et les opinions de notre époque.

« Les droits de l'homme ne sont pas vraiment des droits Si les droits de l'homme étaient vraiment des droits, ils ne seraient pas si régulièrement bafoués, et ce, en toute impunité.

Ces droits ne sont que des déclarations d'intention sans valeur juridique.

Les droits de l'homme n'ont pas force de loi A insi que le déclare Saint-Just dans son discours du 24 avril 1793: «De tous les peuples, le plus opprimé sera celui qui, par une tyrannie pleine de douceur, le serait au nom de ses propres droits.» Louis Antoine Saint-Just, Discours sur la Constitu- tion de la France pro- noncé à la Convention nationale lors de la séance du 24 avril 1793 «Il ne suffit point de décréter les Droits de l'homme; il se pourra qu'un tyran s'élève et s'arme même de ces droits contre le peuple.» Pour que ces droits aient force de loi, il faudrait qu'ils aient une réelle existence juridique.

Les droits de l'homme n'imposent rien e me dois de respec- ter la liberté d'autrui.

Mais quelle loi sanctionne le directeur de pro- grammes qui invoque la nécessité économique (recherche de la plus grande audience possible) pour empêcher une per- sonne de participer à une émission? Au-dessus des droits de l'homme, il y a les «droits» du pro- fit; ceux que s'octroie l'économie de marché.

La société ne protège pas les droits de l'homme A ucun des préten- « dus droits de l'homme, écrit Marx, ne s'étend au-delà de l'homme égoïste, (...) savoir un individu replié sur lui-même, sur son intérêt privé et son caprice privé, l'individu séparé de la commu- nauté» (A propos de la Question juive).

C'est pourquoi les droits de l'homme n'ont jamais empêché les plus scan- daleuses inégalités entre les fortunes.

La société ne garantit pas le respect des droits de l'homme.

On ne peut donc pas véritablement parler de droits, mais seulement d'intentions morales sans consistance juridique.. »

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