« Les hommes restent naturellement ennemis les uns des autres » Hobbes, Léviathan

« II- La peur, un dépassement possible. 1.

Un alter-ego indispensable. « Autrui est le médiateur indispensable entre moi et moi-même » Sartre Surmonter notre peur, aller vers une intersubjectivité positive est essentiel pour se comprendre car autrui me révèlece que je ne peux pas voir et m'aide à comprendre ce que je ne parviens pas à faire seul.

Communiquer avec autruiest compliqué car il faut faire tomber notre « moi-même » , qui est notre personnage, notre représentation dans lemonde, pour laisser entrevoir le « moi », mon fort intérieur.

Mais l'apparition d'autrui dans mon champ perceptiblechange ce même champ; en effet, quand on enlève ou ajoute un élève dans une classe, cette même classe changepar exemple.

De ce fait, le jugement n'est pas durable, autrui à barre sur moi, car lorsque autrui porte un jugementsur moi-même, (même si on peut se poser le problème de l'objectivité car un ami aura du mal à dire réellement ceque nous sommes dans notre intégralité), je peut être amené à changer mon comportement.

L'autre est donc miroirdans lequel on doit se regarder parfois pour mieux nous comprendre et mieux avancer par la suite.

Aristote disaitqu': « un ami est un autre soi-même ».

Autrui nous permet donc une connaissance plus approfondie de nous-mêmes à laquelle nous ne pourrions pas parvenir sans lui.

Même si il est vrai qu'il est difficile de se connaître dansson intégralité, autrui nous apporte des pièces du puzzle cruciales pour parvenir à nous identifiez par la suite.

Lapeur d'autrui est donc surmontable et même indispensable pour que nous nous construisions correctement etavancions le plus sereinement possible dans la vie. 3.

Surmonter sa peur, une obligation pour être intégré. « Aucune civilisation n'a durée quand elle acceptait la fracture sociale des exclus » Jacques Chirac La peur, de quoi que ce soit, nous amène à nous renfermer sur nous-mêmes si nous n'avons pas le courage d'y faireface.

Malheureusement, éviter la peur de l'eau est nettement plus facile que d'éviter la peur d'autrui.

Car onretrouve autrui partout, une société ne peut être fondée seul, il faut pour cela un ensemble d'individus conscientsqui s‘unissent autour de mêmes croyances, rites etc.

La reconnaissance de soi par la société est un facteurd'intégration, donc si nous ne parvenons pas à vaincre notre peur d‘autrui, celui-ci ne nous reconnaîtra pas commesujet qui pense et nous tombons alors dans une exclusion sociale la plus totale.

Mais l'exclusion en elle-même n'estpas le seul problème.

En effet, on a pu constater à plusieurs reprises qu'une exclusion non volontaire amène àretomber dans un état d'animalité, de comportement primaire, comme par exemple Robinson Crusoé.

Cela se produitcar autrui nous permet de nous confronter au monde extérieur et à tout ce qui est inconnu, sans autrui nous nousretrouvons sans personne pour nous juger et sans combat pour être reconnu, on se retrouve donc des étatsprimitifs qui ne nous permettent pas d'évoluer.

Si nous ne parvenons donc pas à affronter notre peur de l'autre nousdevrions vivre en totale autarcie mais pas par choix, nous finirions par exemple en asile, enfermé et seul.

Chaqueprojet, chaque but, chaque motivation est dû à une base qui est la relation avec autrui. III- D'autres sentiments sont-ils possibles ? 1.

L'amitié ? « L'amitié est lente à mûrir, et la vie si rapide.

L'amitié est une fleur que le vent couche et trop souvent déracine.

»Eugène Cloutier Il existe en effet des relations non conflictuelles entre les hommes, comme l'amitié.

Mais pourquoi l'amitié, pourquoila sympathie envers les autres ? Ce sentiment inné nous lie à autrui et nous pousse à « entrer » dans leurssentiments, à les comprendre sans pour autant ressentir à un même degré.

Notre amitié peut naître par uneressemblance, une épreuve partagée, une compassion qui s'est installée; mais l'amitié peut aussi naître là ou on nel'attend pas, avec des gens différents, qui nous enrichissent par cette différence justement.

Brecht disait : « Jen'aime qu'une chose, la contradiction ».

Partout autour de nous, on peut constater ces liens créés entre lesindividus, comme dans les syndicats, les partis politiques etc, les individus appartenant à ces différents groupessont solidaires et permettent ainsi d'être moins vulnérables envers ceux qui n'en font pas partit.

L'amitié est unerelation privilégiée avec des personnes que l'on choisit.

Elle nous permet d'avancer et encore une fois d‘être intégré.Car dès l'enfance, une sélection se fait et on retrouve des « sans amis » qui sont alors exclus, ils sont alors plusvulnérables, ce qui amène toujours à retomber dans état de sauvage.

Sans l'amitié que peuvent nous portercertains individus, nous ne serions pas ce que nous sommes et nous ne pourrions pas avancer, puisque les amisnous guident.

Ils sont une présence essentielle à nos côtés, une épaule, un regard, un sourire, un éclat de rire, ilsnous apportent un bonheur particulier qu'il serait impossible de connaître si nous étions seuls. 2.

L'amour ? « On ne peut empêcher un cœur d'aimer » Proverbe Québécois L'amour est un sentiment qui se développe, dont nous n'avons pas le contrôle et qui permet de trouver un îlot dequiétude dans notre conflit avec autrui.

C'est un sentiment essentiel, car on est dans la difficulté de la maîtrise, onest dans la passion, la démesure, ce que l'on ne peut pas connaître avec une simple amitié.

L'amour nous emportedans des relations passionnées qui nous enflamment et nous transporte bien loin du monde réel.

Vaincre notre peur. »