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Les leçons de l'histoire

Publié le 10/06/2013

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histoire
 Que ce soit en français, anglais, allemand ou d'autres langues encore, le mot « histoire « « history « « Geschichte « définit à la fois la suite des événements qui ont amené l'ensemble des êtres humains au point où ils en sont aujourd'hui, mais aussi la connaissance que nous prenons de cet enchaînement d'événements. La notion de leçon renvoie à l'enseignement : que nous a apprit tel événement, tel enchaînement d'action de notre passé, et quoi cela nous à t'il amené à ce que nous sommes de nos jours. Il y a donc une forme institutionnelle de leçon : donnée de façon explicite, délivrée à l'esprit en quête d'enseignement ; mais il existe aussi la forme de leçon découlant de l'expérience. Les leçons de l'histoire peuvent donc se traduire à la fois par les enseignement que nous tirons du passé, mais également sur les liens étroits entre événements et les lois de causalités qui peuvent les lier entre eux. Mais comment une époque révolue peut-elle nous permettre de tirer des enseignement pour nos conduites à venir, dans le sens où elle est, par définition, révolue ? Il est donc nécessaire de ne pas confondre historiographie et historicité. La première notion nous renvoie à la façon qu'on les historiens de retranscrire l'histoire, tandis que la seconde est plus on conscience d'être dans le temps, entre événements passés déterminant de ce que nous sommes, et ce que nos actes, et ce qui va se passer, fera de nous, de l'humanité. Nous aborderons premièrement le point de vue de Machiavel qui voit dans l'histoire un catalogue de situations sur lesquelles il faut s'appuyer, notamment dans le cas de dirigeants souhaitant obtenir le pouvoir et gouverner de la meilleure façon qui soit, en conservant ce pouvoir. Après quoi pourra être observé le point de vue de Friedrich Nietzsche pour qui les leçons de l'histoire sont néfastes si mal ou excessivement utilisées. Enfin, nous pourrons voir qu'il n'y a, selon Hegel, pas d'histoire universelle, ce qui ne nous permet pas de tirer de l'histoire des enseignements pour des conduites futures. C'est de l'histoire, des décisions prises par les dirigeants par le passé, et les conséquences qui en ont découlé, qu'un homme de pouvoir doit s'inspirer afin d'acquérir et de conserver le pouvoir de la meilleure façon que ce soit, et d'adopter la meilleure conduite. Tel est le point de vue de Machiavel dans Le Prince, dédicacé à son ami Laurent de Médicis au début du XVIème siècle. C'est la similitude entre les événements passés et la situation présente, qui ont permit de tirer des enseignements, qui permet à l'homme de gouverner de façon intelligente et éclairée. Si l'histoire n'est jamais pure répétition, il est néanmoins possible pour Machiavel de se...


histoire

« soit, et d'adopter la meilleure conduite.

Tel est le point de vue de Machiavel dans Le Prince, dédicacé à son ami Laurent de Médicis au début du XVIème siècle.

C'est la similitude entre les événements passés et la situation présente, qui ont permit de tirer des enseignements, qui permet à l'homme de gouverner de façon intelligente et éclairée.

Si l'histoire n'est jamais pure répétition, il est néanmoins possible pour Machiavel de se baser sur les précédentes erreurs humaines pour les éviter dans le présent.

Ainsi le souverain peut prétendre durer dans le temps et se protéger des menaces contre son autorité.

Mais les leçons tirées de l'histoire ne suffisent pas : seul l'esprit éclairé du Prince, la virtù, peut lui permettre de faire ou non l'analogie entre passé plus ou moins lointain et présent, la fortuna ne suffisant pas à gouverner bien et à gouverner longtemps.

De la même façons, le souverain peut voir en des figures historiques, des hommes forts, charismatiques et providentiels, des exemples à imiter.

Plus que les décisions qui ont pu être prises, c'est l'attitude de héros qui doit être modèle, car si les temps changent et avec eux les contextes, un grand esprit et une bonne conduite savent le rester à travers le temps.

Néanmoins, Machiavel voit dans l'histoire un moyen de connaître, de comprendre les conduites humaines, car c'est là la véritable permanence de l'histoire : les conduites humaines sont immuables dans le temps, et c'est ce qui constitue la base de notre humanité, aussi médiocre soit-elle.

C'est pourquoi il n'y a pas de nostalgie à développer vis-à-vis du passé, dans la mesure ou le agissements des hommes restent les mêmes dans le temps.

Machiavel ne dit donc pas qu'il faut calquer sa conduite et ses actes sur des événements passés, mais il montre dans son oeuvre que les leçons que nous tirons des époques révolues peuvent nous permettre à la fois d'éviter des erreurs déjà commises, de les analyser et d'en comprendre les méandres afin de gouverner et d'agir de la meilleure façon possible.

Il explique de plus que c'est par l'histoire que nous apprenons le genre humain, et que nous pouvons ainsi voir la médiocrité de cette espèce dans le sens où elle renouvelle constamment les mêmes erreurs, sans en tirer de leçons efficaces.

Machiavel rejoint ici l'analyse de Jean-Jacques Rousseau dans De l'Éducation, dans le sens où l'histoire, par une mise à distance avec les conduites des hommes nous en apprend plus sur eux qu'une confrontation directe et une immersion dans une société qui les éloigne des êtres bons qu'ils sont par nature.. »

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