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Les ouvriers de l'ère industrielle

Publié le 14/09/2013

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Du bourgeois au capitaliste

La première moitié du xixe siècle est une époque de profonds bouleversements : la bourgeoisie industrielle et financière l'emporte sur la noblesse terrienne. Riches d'initiative et d'argent, ces grands bourgeois, principaux promoteurs de la révolution industrielle, ont conscience d'être la nouvelle classe montante de la société. La puissance ne repose plus sur la possession de la terre, mais sur les usines, les banques, les entreprises commerciales, les mines, et donc de l'argent qui permet d'acquérir tous ces biens. Cet argent investi, qui va servir à en gagner beaucoup plus, constitue le capital. Si bien que l'usage se répand de désigner ses possesseurs sous le nom de «capitalistes« et d'appeler « capitalisme« 

« L'HISTOIRE DU MONDE LES OUVRIERS DE L'ÈRE INDUSTRIELLE Des conditions de travail inhumaines L'expropriation des petits paysans , trop peu rentables, et l'accroissement de la population poussent des milliers d'habitants des campagnes vers les villes , où ils sont contraints d'accepter des conditions de travail très pénibles.

L'abondance de la main-d' c:euvre maintient les salaires à un niveau si bas qu'ils permettent tout juste de subsister .

Les ouvriers travaillent dans un milieu malsain (bruit , entassement , pollution, absence d 'hygiène ...

) .

Les accidents sont nombreux , et l'incapacité de travailler signifie le licenciement immédiat .

Dans le textile et les mines , les patrons préfèrent employer des femmes et de très jeunes enfants car ils les paient encore moins que les hommes .

En France, une loi de 1841 interdit le travail des enfants de moins de 8 ans, mais elle est loin d'être respectée.

Une vie quotidienne misérable «Vivre, pour eux, c'est ne pas mourir» : le docteur Guépin résume par cette formule son étude sur les conditions de vie des tisserands nantais en 1835.

Dans les grands centres urbains, les ouvriers et leur famille s'entassent dans des logements insalubres .

La journée commence à 4 ou 5 h du matin et se termine vers 23 h, souvent coupée par un seul repas, des féculents accompagnés d'un morceau de pain et parfois d'un bout de lard .

En dehors des dimanches, on ne compte que trois Dans /'industrie sidérurgique, le travail près des laminoirs est particulièrement éprouvant à cinq jours de congé par an.

Le prolétaire tente alors d'échapper à la tristesse de l 'existence dans les cabarets, et l'alcoolisme fait des ravages .

Les obstacles à l'amélioration Les grands bourgeois qui dirigent les pays touchés par la révolution industrielle font adopter une législation favorable à leurs seuls intérêts .

La destruction des machines par les ouvriers est punie de la peine de mort.

La grève est longtemps interdite ; de même que le regroupement dans une association professionnelle ou un syndicat .

En France, cette interdiction date de la loi Le Chapelier ( 1791 ).

Aussi, il ne reste aux prolétaires d'autre solution que la force pour améliorer leur condition matérielle et morale.

i 'P EN SAVOIR PLUS ~ DES ENFANTS DANS LA MINE Visite de la Duchesse de Berry à Saint-Gobain en 1824 , par Edouard Pingret 354 • «Aujourd'hui prédomine la pratique lamentable de faire tirer des charges par des jeunes gens et des enfants ...

L'enfant a une ceinture attachée autour de la taille, à laquelle est fixée une chaîne qui passe ., entre ses jambes et qui est reliée à la voiture. ~ L'enfant est obligé de se mettre à quatre pattes ...

et dans cette position il doit emprunter des passages pires que des égouts ...

Il doit faire ce travail pendant plusieurs heures de suite .» Rapport du comte de Sha~esbury, parlementaire anglais, 1844.

Au x1x• siècle, les mineurs sont très misé­ rables .

La condition des enfants travaillant dans les mines est épouvantable .. »

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