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Les passions sont-elles destructrices ?

Publié le 06/10/2018

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Puis, la volonté ou la connaissance permettent de maîtriser les passions pour ainsi essayer de les dominer. Descartes pense que les passions peuvent être vaincues par la volonté, car il présuppose la supériorité de l’esprit sur le corps. Spinoza, quant à lui, ne croit pas à cette supériorité. Il dit: « Une affection qui est une passion, cesse d’être une passion sitôt que nous en formons une idée claire et distincte », il veut exprimer le fait que l’Homme est soumis au déterminisme du désir et des passions mais que grâce à la connaissance, il peut maîtriser ces dernières. Par exemple Sade qui avait des fantaisies sur toutes les perversions du désir humain et qu’ils les transposaient dans ses écrits, grâce au moyen de l’écriture il arrive à maîtriser ses passions, puisque celui-ci n’a

 

jamais été dans sa vie, un sadique. Or pour les philosophes gréco-latins, comme pour les penseurs chrétiens les passions doivent être dominées. Sauf que l’Homme pour y atteindre cet objectif doit arriver au statut du sage stoïque ou du saint.

 

Ce sont donc les raisons pour lesquelles les passions prises en elles-mêmes, elles ne sont ni bonnes ni mauvaises. De même qu’il y a des mauvais besoins, il n’y a pas de mauvaises passions. C’est le bon usage de celles-ci qui nous rend heureux.

En conclusion, les passions peuvent être destructrices car elles peuvent aliéner l’Homme, le rendre esclave, lui infliger les pires tourments. Mais une vie sans passion ne peut pas être possible aussi puisque c’est celle-ci exprime un élan, une force vitale qui inspire l’Homme à évoluer et progresser, à prendre action et faire sa grandeur dans l’Histoire. Alors, les passions deviennent destructrices que lorsque l’on fait un mauvais usage de celles-ci, lorsqu’on se laisse dominer par elles. Comme l’a dit Descartes : « Toutes les passions sont bonnes de leur nature et nous n’avons rien à éviter que leur mauvais usage et leur excès.» C’est-à-dire que les passions ne sont pas destructrices par Nature mais par l’usage qu’on lui donne et tout dépend de l’Homme pour contrôler et diriger ses passions, et ainsi, être capable d’atteindre ce bonheur qu’il cherche toujours.

« De plus, les mauvaises passions sont des perversions.

Ainsi, le désir a pour but la vie.

Tout désir qui est dévié de son but est, selon Freud, une perversion.

Nietzsche verra en toute pensée qui contredit les devenirs de l’instinct, qui redoute les passions l’expression d’une raison malade, d’une raison qui, en proie à une maladive passion, s’épuise à nier la vie qui l’anime.

C'est-à-dire que la passion du violeur, du sadique, mais aussi du masochiste est une passion perverse, maladive.

Elle ne sert pas à la vie.

La jouissance qu’elle procure passe par la destruction.

Par exemple, les personnes qui sont dépendant des stupéfiants ressentent une certaine passion par le fait de s’évader de ses problèmes et de percevoir différemment le monde et grâce à ceux-ci ils peuvent ressentir une certaine jouissance.

Mais celle-ci peut être nuisible pour les autres puisque lorsqu’on est sur l’est sur l’effet des stupéfiants on n’est pas conscient de ce que l’on fait. Enfin, la passion est une fatalité.

Les passions participent de notre affectivité.

Elles ne peuvent pas être dominées, car nous ne sommes pas maîtres de nos émotions, ni de l’intensité de celles-ci.

Ainsi, dans les tragédies grecques les dramaturges voulaient évoquer la notion de catharsis qui consistait à montrer la purgation des passions, celles-ci sont perçue comme mauvaise puisque leurs excès entrainent toujours la mort d’un personnage soit physiquement ou moralement.

Par exemple, dans les tragédies comme Phèdre de Racine, on montre que la passion démesurée que ressent le personnage éponyme par son beau-fils l’entraine à le tuer car son amour n’était pas mutuel et elle se suicide après.

La passion a aveuglé ici Phèdre au point de tuer l’être qu’elle aimait le plus.

C’est la preuve que la passion est vécue comme une fatalité, une pulsion intérieure que l’homme ne peut que subir. Ce sont donc les raisons pour lesquelles les passions sont destructives car la passion qui domine la raison devient mauvaise conseillère, enflamme tout aussi bien le corps que l’esprit.

Celle -ci peut être incontrôlée et débordante jusqu’à déboucher sur la folie. Mais, même si certaines passions sont destructives elles ne sont pas toutes mauvaises. En effet, les passions peuvent être le moteur de l’action.

Ainsi, ce sont nos passions qui nous poussent à accomplir des actions que nous n’aurions jamais accomplies sans elles.

Par exemple, la passion pour la découverte et la vérité pousse Galilée à démontrer que la Terre tourne en elle-même en dépit des conséquences qu’il savait qu’il allait supporter.

Aussi, la passion pour la beauté pousse l’artiste à consacrer toute sa vie à son œuvre notamment dans L’œuvre d’Emile Zola, Claude Lantier dédie sa vie entière à peindre un chef d’œuvre, même jusqu’à sa mort.

Cela montre que les passions poussent l’Homme à être un créateur, un être qui évolue, progresse, invente, combat au nom d’idéaux qu’il veut atteindre.

Mais comme disait Hegel que les passions constituent surtout le moteur de l’Histoire puisque rien de grand ne s’est accompli sans passion.

Les passions donnent à l’Homme le courage de vaincre les montagnes.

Elles agitent le cœur et l’esprit.

Elles motivent l’Homme à assumer son propre destin qui est de toujours améliorer sa condition, de toujours dépasser ses limites.

Par exemple, lorsque James Watt créa la machine à vapeur, après celle-ci l’Homme s’ingénia pour introduire celle-ci aux moyens de communication comme le bateau et le train pour ainsi améliorer ses conditions de vie. Ensuite, la passion est une « ruse de la raison ».

On peut considérer que la passion n’est pas une affection destructrice qui nous domine, mais une forme supérieure de la volonté.

Selon Hegel «La passion est aussi ce que nous appelons enthousiasme » car si je n’ai plus de passion, je n’ai plus de désir et je suis voué à l’inaction.

Par exemple, la passion du supporter est ce qui traduit son enthousiasme et sa ferveur dans les actes, lorsqu’il veut le manifester, il fait preuve de passion. Elle est ce qui permet de faire des grandes œuvres.

Hegel dit aussi que la passion est « la ruse de la raison » par laquelle la raison s’incarne dans les hommes et devient moteur de l’histoire.

Comme l’a dit Diderot : «La raison sans les. »

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