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Les Philosophes cyniques et stoïques

Publié le 05/09/2011

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Aucune oeuvre originale des cyniques ou des stoïciens n'est parvenue jusqu'à nous. Nous ne les connaissons que par des citations ou des informations livrées par d'autres auteurs, comme Cicéron, Plutarque ou les premiers penseurs chrétiens.

« L'empereu r romain Marc -Aurèle (121 -180) ......

embrassa le sto ïcisme et tenta d 'appliquer les préceptes de ce courant philosophique à ses fonctions publiques et politiques .

Il écrivit un ouvrage de notations morales , les Pensée s dans lequel il préconise de ne rechercher que les biens qui dépendent de soi .

mépris d es convenanc es, ayan t vu un jo ur un enfant boire dans le creux de sa main, aurait brisé son écue lle en d isant: "Ce t enfant m'ap­ prend que je conserve encore du superflu· " L 'école stoïcienne Le cynisme influ ença profondément l' éco le s to ï­ c ienne fondée vers 300 av.

J.-C.

par Zénon de Cition ( v.

335-v.

264 av.

J.-C. ), C l éan the d'Assos (v.

331-v.

232 av.

J.-C. ) et Chrysippe de Soli (28 1- 205 a\'.

J.-C. ).

C'es t à Athènes.

sous un portique (stoa en grec) de l'agora , que Zénon dispensait son ense ignement , d'où le nom de philosophie du port i que ou sto ïc isme.

Il y tenait des confé­ rences publiques où il critiqu a it sévèreme nt les attitudes morales conventionne ll es.

Ses œu vres et celles de ses successeurs Panaitios (v.

185- v.

110 av.

J.-C. ) et Posidonius (v.

135-51 av.

J.-C.) ont é té e ntièrement perdues et ne nous son t con nues que par des écri ts ultérieurs.

Les s toïc i ens professai e nt l'existence d' un esprit universel , source de tout ce qui est et unis­ sant force active et raison.

C'est parce que l'esp rit e t la raison constituent une seu le et même e ntit é que l'univers est rationnel et viva nt.

né de la matière et asservi à la nécessité ou au destin.

Vivre selon les lois de la nature, c 'est cont ra indr e son esprit à vivre en harmonie avec l'uni vers.

Ce qui est bon pour J'homme n 'est ni la richesse ni le succès, mais la ver tu: e lle seule est bénéfique , contrairement au vice malfaisant et nuisible.

Elle représente une conquê t e, une maîtrise progre­ ssive de J' individu cherchant à se mettre a u diapa­ son de l'es prit universel.

Tout le r este est sans importanc e et ne génère donc que l'apat hie.

Par apathie .

les sto ïc i ens entendaient ce que nous appelons aujourd'hui sérén ité: un regard calme et indiff ére nt sur la maladie comme s ur la richesse , sur la dou leur comme sur le plaisir.

En se plaçant e n dehors des passions (la douleur , la peur , le désir , le pla isir), l' homme peut se sentir libre , même en situation de serv itud e.

Puisque ~ ....

-'"""'~~ « E ~ ~ ~ ~~~iffi~ ~ 16 a: "' iij ~ ~ "' :2 J'homme est soumis à son destin, seule la resp on­ sabilité morale peut l'aide r à r ésister a ux vic issi­ tud es d e la vie.

Or chacun poss è d e e n soi les res­ sources nécessaires pour parvenir à cet état.

Pour le stoïcisme, l' esse ntiel était la disposition de J'homme à s ' intégre r à l'univ e rs, quels que soient sa race ou son statut social.

C'es t ce qui exp liqu e probab l e m e nt son succès à l'épo que.

Au rega rd ......

Cicéron (106-43 av.

J.-C.) fut écrivain , orateur et homme politique à la fin de la République romaine.

Le stoïcisme était alors très apprécié parmi l'élite .

Cicéron chercha à concilier dans ses traités philosophiques les différentes écoles de pensée pour en dégager une morale pratique en harmonie avec les exigences de la cité .

Mais les vertus stoïciennes allaient peu à peu succomber lorsque la République céda la place à l'Empire .

de cette phil oso phi e, le sage devait t enter d'amé­ lior er les conditi ons de vie d'autrui.

Ainsi , le stoï­ c ie n , co ntr a ireme nt au cyniqu e, éta it incit é à s 'occ uper de politique , consid érée comm e un moyen de fa ir e le bien auto ur de soi.

L'héritage du stoïcisme L'éthique positive qui se dégage d e la doctrine mor ale d es stoïciens a conquis l 'ensembl e du monde grec et romain mais a éga le m e nt marqué J'hist oir e de la pensée bien au-delà de l'Antiquit é.

Les chr é tiens s'en sont large m e nt inspir és, ainsi que de nombr eux repr ése ntants de la pensée mode rne.

Les plus célèbres d'entr e eu~ furent Sénèque (v.

55 av.

J.-C.-v.

39 ap .

J.-C.), Epi ctète (v.

50-v.

125) e t Mar c-A ur èle ( 121-180 ), l es repré­ sentants du stoïcisme imp érial (1''-11' s.

ap.

J.-C) .

Épi c tè t e, l'esc l ave affran chi , et Marc -Aur è le, emp ere ur romain , témo ig n e nt de ce que Hegel appe llera «la pur e univ e rsali t é de la pensée », cette capac ité d es doctrin es à valeur univ erselle de réconcilier le « maîtr e et l'esclave».

Les der­ niers stoïciens s'intéressèrent surtout à la moral e mais ne cessè rent d'aff i rm er que l'être ra ison­ n able fa it partie d e l'o rdr e du mo nde.

En professant que la mo rale e t la justice ont pour but de n ous fa ir e transcender l es conflit s et les passions , qu e chaqu e h om me n 'est qu'un fragme nt de l'espr it univ e rsel et que les diffé­ re n ces loca les n e sont pas imp o rtant es, le stoïcis­ m e est devenu l'un des plus import a nts héritages que nous ait légués la philosophie de l'Antiquit é.. »

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