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LES REGIMES POLITIQUES Selon al-FARABI (878-950) Le régime parfait (Siyâsat al-Madaniya)

Publié le 08/10/2011

Extrait du document

La cité est pour l'homme une exigence inscrite dans sa nature. Pour mener une vie parfaite, l'homme a besoin de vivre en communauté : "il ne peut subsister et réaliser sa perfection que dans la vie en société".

Les sociétés humaines se scindent en deux : parfaites et imparfaites. Les sociétés parfaites sont triples : la grande ou l'humanité (ma'moura : l'ensemble des hommes

« Plus que Platon, Farabi attache une extrême importance au chef de la communauté et met toutes ses espérances en lui.

Etant l'homme suprême, le chef de la cité parfaite doit parvenir au plus haut degré du bonheur en s'associant à l'Intellect Agent : grâce à cette union réalisée la révélation est achevée.

Dieu, par l'intermédiaire de l'Intellect Agent, inspire au chef les lois nécessaires à la vie sociale et morale.

Il demande que le chef soit un être spirituel vivant plutôt par son esprit que par son corps.

L' utopie farabienne dépasse ainsi l'utopie platonicienne.

Comme l'affirme J.

de Boer : "Mit allen menschlichen und philosophischen tugenden stattet Farabi seinen fürsten aus; es ist Platon in Mohammads prophetenmentel". La cité vertueuse a pour contraire les cités ignorantes, immorales, et égarées. Les cités ignorantes se divisent en six genres : de consommation, oligarchique, hédoniste, timocratique, tyrannique, et démocratique . Toutes ces formes correspondent plus ou moins à la classification platonicienne, à l'exception des deux formes ajoutées par Farabi lui-même, à savoir les cités "immorale, et égarées". Enfin, se trouvent les différentes familles de parasites , qu'il nomme : les mauvaises herbes; à savoir, les "opportunistes", les "falsificateurs (interpolateurs), des "apostats", etc.., qui se trouvent finalement submergés par l'ensemble des citoyens vertueux. Ainsi, s'achèvent la seconde partie du traité, qui peut se résumer, nous semble-t-il, dans cette phrase d'Aristote, dans l' Ethique à Nicomaque :"Le Dieu de l'homme doit être la fin de la science politique". ***. »

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