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LES SCIENCES EXPÉRIMENTALES (cours de Terminale)

Publié le 12/06/2011

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   Ce sont les sciences de la nature qui ont bénéficié, en priorité, de ce potentiel de certitude placé dans la connaissance scientifique et ce pour deux raisons :  - les phénomènes naturels, parce qu'ils sont mesurables et reproductibles, peuvent devenir plus aisément des objets de science ;  - les phénomènes naturels peuvent donc faire l'objet d'expérimentations (à l'exception des objets astronomiques).  Ainsi, les sciences de la nature seront les premières sciences expérimentales. Dans ces domaines de connaissance, la raison peut tenir,-d'un bout à l'autre, le fil conducteur qui, partant de l'observation, débouche sur la formulation d'une hypothèse explicative, qu'une vérification expérimentale devra confirmer (et l'hypothèse deviendra loi) ou infirmer (l'hypothèse récusée cédera la place à une autre hypothèse).

« mécanismes chimiques de l'hérédité (structure de l'ADN), et expliquer comment le message génétique se transmet degénération en génération selon un ordre déterminé (des acides nucléiques aux protéines et jamais inversement).On voit aussi comment la biologie se rapproche de plus en plus de la chimie et comment se trouve reposéel'ancienne différenciation de la matière et du vivant.

Non seulement ce rapprochement historique ouvre de vasteshorizons pour la science et la médecine, mais encore il nourrit l'épistémologie moderne de nouvelles réflexions sur lavie.

Jacques Monod et François Jacob sont aujourd'hui des savants, des épistémologues et des philosophesécoutés.— L'invarianceTout être vivant se reproduit invariablement, en maintenant rigoureusement, et malgré les différences individuelles,les caractères immuables de l'espèce.La biologie répond également, de mieux en mieux, aux interrogations les plus anciennes et les plus permanentes surl'évolution de la vie. La biologie et l'évolution Dès le XVIIIe siècle, Buffon et Linné décrivent les caractéristiques de chacune des espèces, expliquant leursdifférences par la volonté du Créateur d'avoir fait les êtres dissemblables.Cette conception, dite fixiste car elle écarte toute idée de changement ou de liaison d'espèce à espèce, est battueen brèche par Lamarck qui, le premier, pose le principe d'une évolution entre les espèces, c'est-à-dire d'un plangénéral conduisant des êtres les plus simples aux plus complexes.

Pensant que « la fonction crée l'organe »,Lamarck montre que cette évolution résulte d'efforts permanents d'adaptation des espèces au milieu et d'unetransmission ultérieure de génération en génération de ces adaptations successives.

Lamarck explique, de cettefaçon, l'absence de pattes des serpents et l'allongement du cou de la girafe.Au XIXe siècle, Darwin émet d'autres hypothèses.

Il pense que la vie de l'espèce humaine, comme celle de toutesles autres espèces animales, est l'aboutissement d'une évolution commencée dès les premiers temps de laPréhistoire.

Il explique cette évolution par une sélection naturelle s'opérant par touches successives, à l'intérieurmême du processus de reproduction et indépendamment des influences extérieures.

D'infimes variations peuvent seproduire de générations en générations, et c'est leur accumulation qui provoque les modifications de l'espèce, voirela création d'espèces nouvelles.

Même si l'homme ou tout autre élément extérieur intervient pour peser surl'évolution des caractères inhérents à l'espèce, il n'en demeure pas moins que la programmation génétique reste leseul élément déterminant.

On peut ainsi montrer aujourd'hui, que, même si des causes extérieures peuvent faciliterla prolifération anarchique des cellules, le cancer est, d'abord, le résultat d'une déprogrammation, c'est-à-dire d'unemodification des processus internes de la multiplication cellulaire.Au début du XXe siècle, les travaux de Pasteur conduisant à la réfutation de la « théorie de la génération spontanée» contribuent à prouver la justesse des vues de Darwin par rapport à celles de Lamarck.

Elles seront ensuitepleinement confirmées par les dernières découvertes du XXe siècle sur la génétique moléculaire.Mais cette confirmation scientifique du darwinisme laisse cependant largement ouvert le champ des débatsphilosophiques concernant le sens de l'évolution, donc le sens de la vie.Questions inutiles ? Questions sans réponses ?Les savants eux-mêmes ne le pensent pas.

En réintroduisant l'inévitable concept de hasard, au moment même où ilaffirme davantage la nécessité d'une connaissance plus rationnelle de la vie, Jacques Monod souligne, dans LeHasard et la nécessité, l'importance des questions portant sur le sens de la vie, et la marge laissée à l'interprétationmétaphysique, pour apporter des réponses. La science en question L'accroissement considérable des connaissances scientifiques, notamment au XXe siècle, en même temps qu'ilpermettait de faire reculer très rapidement les limites du connu, provoquait à l'intérieur même de la science desbouleversements épistémologiques très profonds :— les savants devaient énoncer de nouveaux concepts et s'interroger sur la nature et la portée des véritésscientifiques ;— les savants devaient être questionnés sur les usages de la science.Une révolution scientifique : la microphysiqueLa vérité scientifique est attestée par l'existence du déterminisme.

Nous avons dit que la science est, par définition,déterministe.

Or, l'évolution de la science au XXe siècle, notamment de la physique, conduit à une véritablerévolution épistémologique : le déterminisme cesse d'être la valeur de référence incontestée de la connaissancescientifique.

Ce n'est pas que la science, tout à coup, en vienne à perdre de sa rigueur scientifique.

Mais enélargissant son horizon, au point de franchir les frontières de l'infiniment petit, la science est contrainte deremodeler le concept même de déterminisme pour intégrer aux vérités qu'il cautionne les notions de probabilité et derelativité.L'exemple fourni par la théorie sur la lumière, en microphysique, est tout à fait révélateur de la nécessité de ceschangements.Par ses travaux sur le rayonnement, Maxwell avait mis en évidence le caractère ondulatoire de la lumière,considérée comme un phénomène électromagnétique.

De son côté, Max Planck, en 1900, avait découvert que lamatière est composée de particules infiniment petites : les quanta, d'un ordre de grandeur de 10-34.

Cinq ans plus. »

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