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Les sciences ont-elles le monopole de la vérité ?

Publié le 11/08/2004

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Les sciences en tant que système logico-déductif développant et mettant à jour le réel semble pouvoir se comprendre comme l'accès unique à la vérité. En effet, la science par sa remise ne cause de l'opinion et des préjugés semble définir la réalité du monde et établir la vérité. La vérité est la propriété objective de la connaissance. Elle est de l'ordre de la certitude. Ainsi, qu'elles soient rationnelles ou empiriques, humaines, sociales ou dures, les sciences semblent avoir le monopole exclusif de la vérité. Pourtant, force est constater que la science aurait alors aussi le monopole de l'erreur à en juger par le développement successif des théories remettant en cause les anciennes vérités qui n'étaient que des croyances comme le fait que la nature aurait horreur du vide. Bien plus, faire des sciences le monopole de la vérité n'est-ce pas aussi risquer de faire de la quête de la vérité en science un idéal, une nouvelle idole, l'objet d'une croyance ? Il faudrait alors interroger cette volonté de vérité. Mais surtout n'est-ce pas restreindre notre accès à la vérité que de le limiter à la seule science ? L'intuition ou la religion ne peuvent-elles pas développer des vérités ? Il s'agit alors d'une double interrogation : sur le statut des sciences et leurs rapports à la vérité, mais aussi celle plus profonde de notre accès à la vérité et les moyens d'y parvenir.

« Le monde s'ouvre sur un horizon strictement utilitaire.

Aussi, toute réflexion porte sur l'action et son efficacité.

C'estle pragmatisme qui ouvre cette voie d'une lutte contre l'irrationnel, et d'une technocratisation de la société.L'orientation technocratique désigne le pouvoir des techniciens ainsi que l'idée que l'action de gouverner est uneaction technique (gestion technocratique).

Dès lors les techniciens dirigent le pendant socio-économique de lasociété industrielle.

Ainsi J.

Habermas dira que la démocratie n'est plus un gouvernement du peuple par le peuple.

Lepeuple n'a qu'un rôle périodique consistant à voter pour des hommes auxquels on attribue des compétencestechniques.

Et le système social évolue au rythme du progrès scientifique et technique.

Habermas s'inquiète surtoutde l'idéologie technocratique qui s'implante dans la conscience des hommes (cf.

La technique et la science commeidéologie). a.

Le monde s'ouvre sur un horizon strictement utilitaire.

Aussi, toute réflexion porte sur l'action et son efficacité.C'est le pragmatisme qui ouvre cette voie d'une lutte contre l'irrationnel, et d'une technocratisation de la société.L'orientation technocratique désigne le pouvoir des techniciens ainsi que l'idée que l'action de gouverner est uneaction technique (gestion technocratique).

Dès lors les techniciens dirigent le pendant socio-économique de lasociété industrielle.

Ainsi J.

Habermas dira que la démocratie n'est plus un gouvernement du peuple par le peuple. Le peuple n'a qu'un rôle périodique consistant à voter pour des hommes auxquels on attribue des compétencestechniques.

Et le système social évolue au rythme du progrès scientifique et technique.

Habermas s'inquiète surtout de l'idéologie technocratique qui s'implante dans la conscience des hommes (cf.

La technique et la science comme idéologie ). b.

On remarque aussi que les jugements moraux et religieux sur la technique ont peu d'effets.

Car il apparaît que la technique engendre une uniformisation des désirs et des besoins.

Aussi, forte de sa place, la technique semble nepas vouloir prendre en considération les critiques qu'on lui adresse.

Hans Jonas montre que les promesses des techno-sciences modernes se sont inversées en menaces, et la perpétuation de l'humanité se trouve mise enquestion.

Refonder une théorie et une pratique de la responsabilité semble donc être l'enjeu le plus important decette ère technologique (Jonas, Le principe responsabilité, une éthique pour la civilisation technologique ).

Une morale doit investir l'espace technique afin de contrôler son progrès, son évolution, et doit avoir un pouvoirdécisionnel permettant de contrer toute orientation capable de mettre en péril l'homme.

Le politique doit instituer unprincipe de précaution, mais surtout s'employer à l'appliquer devant toute possibilité d'un risque pour les espècesvivantes. Selon Hans Jonas dans le Principe de responsabilité, la technique a transformé en profondeur l'essence de l'agirhumain.

La technique a considérablement augmentée la portée de l'agir humain.

La portée causale déborde tout ceque l'on a connu autrefois.

La promesse technique s'est transformée en menace, ce que l'homme pourra faire àl'avenir n'a pas d'équivalence par le passé.

Elle a fait apparaître de nouveaux devoirs.

L'éthique antique estinopérante à l'heure de la technique.

Aujourd'hui, les conséquences de certains actes ne seront visibles que dansquelques centaines d'années.

L'exemple de la pollution, de la surexploitation des ressources forestières, des pêchesabusives, de la disparition des déchets nucléaires) .Aussi tous nos pronostics à long terme sont incertains.

Leprincipe responsabilité voudra donc que l'on favorise les hypothèses pessimistes au profit des hypothèsesoptimistes.

Le mal est toujours certain.

Le principe responsabilité dit « Agis de telle façon que les effets de tonaction soient compatible avec la permanence d'une vie authentiquement humaine sur terre.

» Il s'agit d'un droit àl'existence d'une vie pas encore actuelle.

Ce principe est programmatique, il vise quelque chose qui ne s'est pasencore produit.

L'homme s'est vu remettre une essence, il en est responsable.

Il n' y a donc pas d'échappatoire ànotre responsabilité face au développement technique.

Il faut donc une préscience, une anticipation.

Il faut unemétaphysique que n'a pas encore la science.

Le principe responsabilité pressent l'impossible, il veut le limiter.

Il doitaller au devant des abus.

Tous les possibles demeurent une fois que l'action s'est produite.

Il faut que lesconséquences des actions soient voulues.

Il faut pour cela que des principes soient voulus pour que lesconséquences soient voulues.

Il faut donner à l'agir humain une dimension de volonté et qu'elle soit au principe deses réalisations.

Car la réalité humaine correspond à quelque chose de non- voulu.

L'agir a pris des dimensionscosmologique.

La menace des civilisations technologiques repose sur l'idée que la technologie domine aussi l'hommecomme elle domine la nature.

C'est l'étant dans sa totalité qui est menacé. On remarque aussi que les jugements moraux et religieux sur la technique ont peu d'effets.

Car il apparaît que latechnique engendre une uniformisation des désirs et des besoins.

Aussi, forte de sa place, la technique semble nepas vouloir prendre en considération les critiques qu'on lui adresse.

Hans Jonas montre que les promesses destechno-sciences modernes se sont inversées en menaces, et la perpétuation de l'humanité se trouve mise enquestion.

Refonder une théorie et une pratique de la responsabilité semble donc être l'enjeu le plus important decette ère technologique (Jonas, Le principe responsabilité, une éthique pour la civilisation technologique).

Unemorale doit investir l'espace technique afin de contrôler son progrès, son évolution, et doit avoir un pouvoirdécisionnel permettant de contrer toute orientation capable de mettre en péril l'homme.

Le politique doit instituer unprincipe de précaution, mais surtout s'employer à l'appliquer devant toute possibilité d'un risque pour les espècesvivantes. Des progrès de la recherche en biologie, il est impossible de savoir encore s'ils conduiront au meilleur ou au pire.C'est de la vie qu'il est question, d'où la gravité des enjeux de la recherche.

Ainsi par exemple, les généticienspourraient bientôt être capables de modifier le patrimoine génétique d'un individu, au point de donner à l'humanité lamaîtrise de certains choix décisifs : la question est donc de savoir qui aurait le pouvoir de choisir, qui, par exempledevrait assumer la responsabilité de favoriser la naissance de tel type d'enfants, d'éviter le développement de telle. »

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