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Les sophistes

Publié le 23/03/2015

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Un dialogue de Platon, le Gorgias, du nom du célèbre sophiste qu'il met en scène, présente ainsi une figure très singulière, celle de Calliclès, élève de ce même Gorgias. Calliclès, issu d'une des meilleures familles d'Athènes, est une sorte d'antithèse de Platon. Il choisit délibérément la carrière politique qui s'ouvre devant lui et, pour ce faire, semble avoir appris la rhétorique auprès d'un sophiste. Pour Calliclès, la seule loi valable est celle de la nature, qui est celle de la force. Elle s'oppose donc à la loi positive, loi élaborée par une société afin de défendre les faibles contre ce droit du plus fort. Ces thèses extrêmement violentes reposent sur la découverte de ta politique sophistique qui est de dénier à la loi sociale toute valeur intrinsèque. Elle est la porte ouverte à tous les abus dans la cité, et de fait, les élèves des sophistes ne se distinguèrent pas par un sens civique très développé.

« clos.

Dans sa pièce Antigone, le poète tragique Sophocle fait défendre par son héroïne la loi non-écrite qui veut que l'on ne laisse pas sans sépulture un proche parent.Au cours de l'action, le chœur tragique hési­ te entre l'approbation à l'acte de la jeune fille et la condamnation au nom du respect dû aux lois de la cité.

Cette hésitation est révélatrice de la situation intellectuelle de l'époque dans laquelle vivent et exercent les sophistes.

L'attitude des sophistes est directement liée aux bouleversements poli­ tiques du siècle précédent, le VI' siècle, puisque nul ne pouvait ignorer qu'Athènes, par exemple, avait vu son organisation politique entière­ ment renouvelée en 510 avant J.-C.

par un homme dont tous connais­ saient le nom : Clisthène, de la famille des Alcméonides.

Le fonctionne­ ment même de la démocratie -et même des oligarchies -souligne que la parole de l'un vaut exactement celle de l'autre, dans le vote comme devant l'assemblée, et qu'il n'existe plus de standards auquels il serait possible de se référer, comme les coutumes ou les traditions.

L'athéisme affirmé de Protagoras, qui dit ignorer si les dieux existent, est parfaite­ ment compréhensible dans ce contexte puisque l'effondrement des valeurs remet en cause également l'existence d'une divinité qui aurait pu servir de garant.

Dès lors, dans ce renversement des valeurs, ne reste que le poids individuel que chacun peut prendre.

La rhétorique qu'en­ seignent les sophistes est donc le seul art politique, elle qui permet de convaincre son auditoire non d'un Bien transcendant mais de ce qui est avantageux pour celui qui parle.

Un dialogue de Platon, le Gorgias, du nom du célèbre sophiste qu'il met en scène, présente ainsi une figure très singulière, celle de Calliclès, élève de ce même Gorgias.

Calliclès, issu d'une des meilleures familles d'Athènes, est une sorte d'antithèse de Platon.

Il choisit délibérément la carrière politique qui s'ouvre devant lui et, pour ce faire, semble avoir appris la rhétorique auprès d'un sophiste.

Pour Calliclès, la seule loi valable est celle de la nature, qui est celle de la force.

Elle s'oppose donc à la loi positive, loi élaborée par une société afin de défendre les faibles contre ce droit du plus fort.

Ces thèses extrêmement violentes reposent sur la découverte de la politique sophistique qui est de dénier à la loi sociale toute valeur intrinsèque.

Elle est la porte ouverte à tous les abus dans la cité, et de fait, les élèves des sophistes ne se distinguèrent pas par un sens civique très développé.

Le courant sophistique a vu sa réputation très entachée chez les modernes que nous sommes par la critique platonicienne, menée au nom de l'existence de valeurs transcendantales, mais également par le destin des élèves de sophistes.

Parmi eux on trouve Critias 20 , et surtout 20.

Voir Vie de Platon, en fin de cet ouvrage.

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