L'essence procède-t-elle l'existence ?

« La nature détermine l'homme à être ce qu'il est Il y a en l'homme une nature initiale, son essence, qui le détermine à exister de telle ou telle manière.

Les conduites humaines s'expliquent par leur nature psychologique.

une «nature humaine» D es philosophes aussi différents que Spi- noza, Leibniz, Hume ou Fichte ont considéré qu'il existe une «essence» ou une «nature humaine», c'est-à-dire un ensemble de propriétés spéci- fiques, fixes et uni- verselles qui définis- sent «l'homme en soi».

Cette essence se réalise dans les existences indi- viduelles, qu'elle précède donc d'une certaine manière.

L'existence est un accident de l'essence C ce qui est %s'essentiel chez un être, c'est chercher son «Il y a (...) dans l'essence, une certaine exigence d'exis- tence, (...) une prétention à l'existence, en un mot, l'essence tend par elle- même à l'existence.» Gottfried Wilhelm Leibniz, De la Production originelle des choses prise à sa racine essence, ce qui consti- tue la nature permanente de cet être.

Par opposi- tion à cette essence, l'existence peut être considérée comme ce qui lui advient sans l'af- fecter: à ce titre, elle n'est qu'accidentelle.

Seule l'essence a trait au nécessaire.

L'existence se déduit de l'essence oute existence est une création.

Toute créa- tion vient d'une idée.

L'idée précède donc l'existence.

Il est alors possible de considérer que Dieu a pensé l'hom- me pour le réaliser ensuite, ou que nous sommes le résultat de notre éduca- tion, ou encore que l'idée de Pierre était dans le désir de ses parents avant que Pierre ne soit.

L'homme n'est que ce que son éducation le fait.

C'est donc toujours une idée de l'homme, une essence, qui le fait exister de la façon dont il existe.

On peut alors penser que l'essence précède l'existence.. »