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L'état de nature ne s'apparente t-il qu'à un mythe ?

Publié le 15/08/2012

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Un véritable bouleversement s'opère chez l'Auteur Vercors pendant les années de guerre. Sa pensée, mise à l'épreuve pendant les années de la seconde guerre mondiale, chemine lentement vers une conclusion qui sera illustrée dans "Les Animaux Dénaturés" : "L'expérience des camps de concentration montre bien que des êtres humains peuvent être transformés en des spécimens de l'animal humain et que la «nature« de l'homme n'est «humaine« que dans la mesure où elle ouvre à l'homme la possibilité de devenir quelque chose de «non nature« par excellence,à savoir un homme", comme le résume Hannah Arendt. Dans la continuité de cette pensée, Vercors poursuivra son combat contre l'horreur nazie par sa lutte contre le mensonge politique, la guerre en Indochine, la torture en Algérie, pour les droits de l'homme. Ce sont des exigences morales et métaphysiques qui motivent Vercors dans "les animaux dénaturés" : la révolte humaine se fait contre la nature, l'homme doit lutter et se rebeller pour s'extraire de l'état de nature et devenir humain. Le sens de sa vie, c'est à l'homme de le trouver puisqu'il est est sorti de la nature. Le récit de Vercors est une interrogation sur la nature humaine. Il pose la question de la définition de l’homme à partir de la découverte d’une nouvelle famille d’individus qu’il nomme les tropis et qui seraient le chaînon manquant entre l’homme et le singe. 

« caché derrière.

C'était une sorte de petit animal farouche.

En bref, il ne semblait manifester aucune des caractéristiques humaines : le langage articulé, la sociabilité,la connaissance de soi, jusqu'au positionnement du corps debout.

Devant ce cas tout à fait marginal, il est possible de prendre deux positions extremes.

D'un coté, onpeut partir du principe qu'il existe une nature humaine innée, douée du langage, de la sociabilité etc.

Victor ne semblait absolument pas posséder toutes cescaractéristiques.

Le premier psychiatre à l'avoir examiné, le Dr Pinel a conclut que Victor ressemblait par son comportement aux idiots de naissance que l'on tente desoigner en psychiatrie.

Cet enfant selon Pinel était idiot et pour cette raison devait avoir été abandonné par ses parents.

D'un autre coté, on peut partir du principe qu'iln'y a pas vraiment de nature humaine qui soit innée, tout étant plutôt acquis en société.

Si Victor est privé de la sociabilité, du langage, de la connaissance reflexivede soi, c'est parce qu'il n'a rien appris, n'ayant jamais été mis en contact avec ses semblables en société.

La preuve fut donné par les progrès accomplis par l'enfantavec des soins intensifs.

Il ne devint pourtant jamais parfaitement adapté.

Il semble qu'il y ait des éléments de l'éducation qui doivent être appris très tôt et qui nepeuvent être appris plus tard.

Que Victor puisse apprendre dans une relation sociale les éléments de l'humanité nous oblige à reconnaitre qu'en fait, on ne nait pashomme, on le devient.

L'homme est un être sociable dès lors qu'il est en société humaine.

L'homme privé de tout envirronement social n'est pas un homme dans "l'Etatde nature", c'est un animal.

De la même manière, Werner Herzog dans son film "L'énigme de Kaspar Hauser" retrace la vie et la mort de Kaspar Hauser, un enfanttrouvé du début du xixe siècle, en Allemagne.

Le jour de la Pentecôte, en 1828, à Nuremberg, apparaît sur la grand-place un jeune homme muet et misérable.Personne ne le connaît.

Il a l'air idiot.

Il est à peine capable de prononcer son nom.

C'est Kaspar Hauser.

Un homme qui a passé sa vie reclus dans un cachot... Pour Leroi-Ghouran, la nature de l'homme, sa biologie, contrairement à l'animal, le predispose à emprunter le chemin de la culture et du progrès. Pour André Leroi-Gourhan, ethnologue spécialiste de la préhistoire, dans "Le geste et la parole", l'homo habilis, dans la préhistoire, est notre semblable pour desraisons de logique corporelle.

Contrairement au singe, il n'a pas le gros orteil écarté ce qui signifie que ses pieds sont spécialisés pour la locomotion.

Il s'ensuit que saposture est redressée, c'est un primate debout, dont les membres antérieurs peuvent être consacrés à la préhension.

Cette préhension, l'usage des mains, est, commechez beaucoup de mammifères, sous le contrôle du regard, mais avec une différence essentielle.

En effet, la position du crâne au sommet d'une colonne vertébraleredressée, d'une part libère le regard, d'autre part permet un développement de la cavité frontale du crâne, lequel n'est plus soumis aux contraintes mécaniques qui,encore chez le singe, sont produites par l'exigence de maintien de la tête en suspension en avant du reste du corps.

Ce déverrouillage frontal permet au cerveau de sedévelopper spatialement : c'est l'apparition d'un néo-cortex.

D'ailleurs, Leroi-Ghouran nous dit que le langage d'il y a 2 millions d'années était d'essence identique aunotre : c'état un système de signes vocaux de valeur symbolique, il pouvait exprimer une pensée.

Toute la naissance de l'humanité repose sur le processus déclencheurdu déverrouillage préfrontal.

La capacité d'être homme repose sur l'existence d'un néo-cortex.

La capacité d'être homme repose sur la nature primale de l'homme. Comment définir l'homme et l'humanité ? Un récit fondateur de Vercors Un véritable bouleversement s'opère chez l'Auteur Vercors pendant les années de guerre.

Sa pensée, mise à l'épreuve pendant les années de la seconde guerremondiale, chemine lentement vers une conclusion qui sera illustrée dans "Les Animaux Dénaturés" : "L'expérience des camps de concentration montre bien que desêtres humains peuvent être transformés en des spécimens de l'animal humain et que la «nature» de l'homme n'est «humaine» que dans la mesure où elle ouvre àl'homme la possibilité de devenir quelque chose de «non nature» par excellence,à savoir un homme", comme le résume Hannah Arendt.

Dans la continuité de cettepensée, Vercors poursuivra son combat contre l'horreur nazie par sa lutte contre le mensonge politique, la guerre en Indochine, la torture en Algérie, pour les droits del'homme.

Ce sont des exigences morales et métaphysiques qui motivent Vercors dans "les animaux dénaturés" : la révolte humaine se fait contre la nature, l'hommedoit lutter et se rebeller pour s'extraire de l'état de nature et devenir humain.

Le sens de sa vie, c'est à l'homme de le trouver puisqu'il est est sorti de la nature.

Le récitde Vercors est une interrogation sur la nature humaine.

Il pose la question de la définition de l'homme à partir de la découverte d'une nouvelle famille d'individusqu'il nomme les tropis et qui seraient le chaînon manquant entre l'homme et le singe.

Le problème qui se pose aux hommes dans l'ouvrage est de savoir si les tropissont des hommes ou des singes.

Les Tropis effectuent certains actes qui les rapprochent des hommes, ils ont certaines caractéristiques communes avec les hommes .Mais sont-ils des hommes ? Dès lors pour obtenir une réponse, il faut définir ce qu'est l'homme.

Les personnages se trouvent confrontés à la plus grande aberration del'histoire : il n'existe aucune définition de l'homme officielle sur laquelle s'appuyer dans un cadre juridique ou même éthique.

A travers son œuvre, Vercors apportedifférentes pistes qui pourraient définir l'homme.

La question de la religiosité est une des plus présente mais elle n'est pas la seule.. »

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