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l'Etat doit il etre fort pour protéger le droit des citoyens ?

Publié le 16/11/2005

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droit
·         Or, le droit des citoyens ne peut être protégé que par un état légitime, et non venu au pouvoir par la force, ou la volonté de quelques uns. Le droit des citoyens ne pourrait donc être assuré, et encore moins protégé, par un état si faible qu'a tout instant il puisse être renversé. « Il s'agit d'une unité réelle de tous en une seule et même personne, faite par convention de chacun avec chacun. [...] La multitude, ainsi unie en une personne une, est appelée un ETAT, en latin CIVITAS. Telle est la génération de ce grand LEVIATHAN, ou plutôt de ce dieu mortel auquel nous devons, sous le dieu immortel, notre paix et notre défense. » Hobbes, Léviathan, 17. ·         Le Léviathan de Hobbes, ce dieu mortel sous le dieu immortel, est donc posé comme tout puisant (comme un dieu) pour pouvoir assurer la défense des citoyens. Leur défense, c'est aussi al création des lois positives, qui régiront le droit des hommes. ·         Ainsi, on constate la difficulté qu'il y aurait à soutenir une thèse donnant l'état comme faible. En soi, c'est déjà un quasi impossibilité : l'état doit être fort, ne serait-ce que vis-à-vis des autres groupes humains, hors de celui qui fonde l'état.

 

Le droit ne peut prendre place que dans une société qui puisse l’imposer à tous. Notre notion de droit admet donc l’usage de la force (policière) pour imposer le droit. Mais s’agit-il d’une obligation ? L’Etat, doit-il être fort pour protéger le droit des citoyens ? Pouvons-nous envisager un état faible ? Si ce n’est pas le cas, cela signifie t-il que l’état, conçut par convention, doive en plus être fort ? La convention ne suffit-elle pas ? Et enfin, quelles limites doit-on imposer à la force de l’état pour protéger notre droit ?

 

droit

« aucun intérêt à les léser.

Mais son devoir, ce pourquoi il reçoit puissance, c'est d'assurer la sécurité et lapaix.

Il lui faut, pour cela, certains moyens.

Le Souverain cumule pouvoir exécutif et pouvoir législatif.

Ildéfinit à travers les lois ce qui est juste et ce qui ne l'est pas, sans que l'individu puisse jamais seprévaloir d'un droit naturel extérieur à celui que concède le Souverain.

La liberté des sujets résulte dusilence des lois ; comme celles-ci n'ont pour but que la sûreté commune, elles peuvent être peunombreuses et laisser une réelle liberté.

Mais la puissance de l'État doit être telle qu'elle rende impossibletout retour au chaos naturel.

Hobbes montre qu'on peut se faire une idée de ce chaos en considérant lesrelations internationales : chaque État est comme un homme naturel pour chaque autre État, et l'histoiremontre que la guerre n'a rien d'exceptionnel.

· Le Léviathan de Hobbes, ce dieu mortel sous le dieu immortel, est donc posé comme tout puisant (comme un dieu) pour pouvoir assurer la défense des citoyens.

Leur défense, c'est aussi al créationdes lois positives, qui régiront le droit des hommes. · Ainsi, on constate la difficulté qu'il y aurait à soutenir une thèse donnant l'état comme faible.

En soi, c'est déjà un quasi impossibilité : l'état doit être fort, ne serait-ce que vis-à-vis des autresgroupes humains, hors de celui qui fonde l'état. · Pourtant, il reste un problème : l'état, légitime, est mis en place par ceux qui en seront citoyens. Il est conventionnel.

Or, la convention ne suffit-elle pas à assurer le droit de chaque citoyen ? 2.

Si l'état est institué par convention, pourquoi doit-il, en plus, être fort ? · La force de l'état est une certitude pour le citoyen du fait qu'il puisse vivre en pax et en sécurité. Chacun est conscient de cela, lorsqu'il réclame un état fort, une puissance. · Mais la convention qui est à l'origine de l'état (nous nous basons ici sur les textes de Hobbes ou de Rousseau) devrait suffire à garantir le droit des citoyens.

Mais elle n'y parvient pas. « Enfin, l'assentiment de ces créatures [abeilles, fourmis] est naturel, celui des humains résulteseulement d'une convention, ce qui est artificiel : il n'est donc pas étonnant que quelque chose d'autresoit requis (à côté de la convention) afin de rendre leur assentiment constant et durable : ce quelquechose est une puissance commune pour les tenir en respect et diriger leurs actions vers le bénéficecommun.

» Hobbes, Léviathan, 17 . · L'homme a besoin, selon Hobbes, d'une puissance coercitive en plus de la convention qu'il établit pour fonder l'état.

Ce pouvoir est le garant de la conservation du droit de chacun dans l'état. · Pour expliquer cela, il faut se référer à l'homme avant toute convention.

L'homme à l'état de nature.

Celui-ci possède un droit, un seul : le droit naturel .Celui de conserver sa vie, quels qu'ensoient les moyens. · Ce droit se traduit donc, selon Hobbes, par une guerre permanente, chacun reconnaissant en l'autre le même droit.

Dans l'état, cette reconnaissance du droit naturel existe toujours .C'estpourquoi il faut un état suffisamment puissant pour assurer chacun, individuellement, que personne ententera de faire prévaloir son propre droit sur n'importe quel autre. 3.

Quelles limites peut-il exister à cette nécessité de l'état à être fort ? · L'absolutisme hobbesien est intéressant, mais son application est assez risquée.

Si nous admettons qu'un état doit être fort pour protégé les droits des citoyens, tous ses droits d'ailleurs, lerisque est que cette force devienne trop imposante, excessive. « Si l'État est fort, il nous écrase.

S'il est faible, nous périssons.

» Valéry, Regards sur le monde actuel . · Paul Valéry a ici un regard assez désabusé sur l'état.

En admettant la nécessité de sa force, il constate aussi le fait que nous sommes écrasés par cette force.

Pas de juste milieu donc. · Pourtant, on peut admettre qu'un état puisse être fort sans pour autant empêcher le droit des citoyens .C'est le cas de nombreux états modernes.

Pour autant, cela n'empêche quelques dérives. · Incursion de l'état dans el droit des personnes, risques de totalitarisme au nom de ce même droit, les exemples sont nombreux.

Mais ce qui est surtout très clair, c'est qu'un état ne peut être faible etassurer al protection des droits de ses citoyens. Si l'État est fort, écrit Valéry dans Monsieur Teste, il nous écrase.

S'il est faible, nous périssons.» Les hommes ne sont pas encore suffisamment sages, n'ont pas encore assez compris les leçons de laphilosophie, pour que l'on puisse décréter, du jour au lendemain, l'abolition de l'Etat, lequel joue unrôle essentiel dans la mesure où sa puissance est seule capable de mettre un terme à une violencequi à tout moment peut mettre en péril une société donnée.

Cela étant dit, une véritable harmonie,durable, qui ne repose pas sur la contrainte, qui ne contrarie pas l'usage de la liberté, est uneharmonie que seule la morale peut créer.

La politique, dans son principe, est coercition nécessaire.

Lamorale, en pratique, offre à tout homme la liberté d'être ce qu'il est sans jamais nier ce qu'autrui estlui-même.

Voilà la seule condition présidant concrètement à une possible harmonie sociale,. »

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