Devoir de Philosophie

L'Etat est il un mal inévitable ?

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

Pour Benjamin Constant, la souveraineté doit être limitée par la balance et la distribution des pouvoirs ainsi que par la force de l'évidence. D'une manière plus générale, le pouvoir de l'Etat doit être limité et c'est l'état de droit et non la loi du plus fort qui doit régner pour éviter toute dérive totalitaire. De plus, tout dépend de quels principes dérive l'autorité. Elle ne doit donc pas dériver de la force qui est illégitime, mais de la volonté générale. Or, comment obtenir cette volonté générale ? Il s'agit non pas de l'addition de toutes les volontés particulières mais de la part d'universalisable que l'on retrouve dans ces volontés. Ceci rejoint la morale de Kant exposée dans le Fondement de la métaphysique des moeurs selon laquelle nous agissons moralement dès que la maxime de notre action, c'est-à-dire le mobil de notre action, est universalisable. Ainsi, il apparaît que, pour que l'Etat ne soit pas un mal, qu'il ne porte pas atteinte à la liberté humaine, il doit prendre comme principe d'action et tirer sa légitimité de la volonté générale. Celle-ci doit être conçue comme une articulation du devoir et de la liberté de l'homme. En effet, si la loi édictée par l'Etat procède de la volonté générale, alors se soumettre à cette loi n'est donc pas un mal car c'est se soumettre à sa propre loi (principe de l'autonomie).

« Certes, l'Etat est un bienfait pour les hommes mais il laisse apparaître des contradictions et peut être porteur dumal.

En effet, l'Etat garantit le respect de l'égalité et de la liberté dans la démocratie mais il demande en contre-partie un renoncement partiel à cette liberté et l'obéissance à une autorité.

Ainsi, Benjamin Constant dans ses Ecritspolitiques (1813) montre que l'aliénation à la communauté que prône Rousseau dans Du Contrat Social et qui devraitgarantir une égalité entre les hommes aboutit nécessairement à la soumission à une autorité puisque, pour que lasouveraineté du peuple s'exerce, il faut bien désigner des représentants qui alors n'ont plus le même statut que lesautres individus.A cela s'ajoute que l'Etat peut faire paradoxalement le mal pour empêcher le mal.

Toute loi est en effet attachée àun pouvoir coercitif et à la possibilité d'une sanction.

L'Etat peut, au nom du réalisme politique, écarter tout critèremoral.C'est tout l'objet du Prince (1512) de Machiavel qui dresse le portrait du meilleur prince possible et non idéal.

Selonlui, l'efficacité politique prime sur la moralité.

Le monarque peut user de toutes les ruses, il peut tromper mentir pourarriver à ses fins et garder le pouvoir.

Il doit faire preuve de pragmatisme.

A son sujet, Machiavel dit qu'il reste dansle bien, si la chose est possible, qu'il sache opter pour le mal, si cela est nécessaire.

Il s'oppose ainsi à Montaignequi dans ses Essais affirme qu'il faut préférer l'honnête à l'utile.

L'Etat devient mauvais lorsque c'est la loi du plusfort qui y règne comme dans les tyrannies, lorsque l'Etat est érigé en absolu dans les totalitarismes.

Ceux-ci sontdes régimes non démocratiques où le pouvoir est concentré dans les mains de quelques-uns dont la pratique resteopaque et qui vise à rendre transparente la vie des individus.

L'Etat peut donc aboutir à un mal si son pouvoir n'estpas limité.Qu'est-ce qui permet alors d'éviter cet excès, sur quels principes l'Etat doit-il reposer pour garantir une paix socialesans nuire à la liberté humaine ? Pour Benjamin Constant, la souveraineté doit être limitée par la balance et la distribution des pouvoirs ainsi que parla force de l'évidence.D'une manière plus générale, le pouvoir de l'Etat doit être limité et c'est l'état de droit et non la loi du plus fort quidoit régner pour éviter toute dérive totalitaire.

De plus, tout dépend de quels principes dérive l'autorité.

Elle ne doitdonc pas dériver de la force qui est illégitime, mais de la volonté générale.

Or, comment obtenir cette volontégénérale ? Il s'agit non pas de l'addition de toutes les volontés particulières mais de la part d'universalisable que l'onretrouve dans ces volontés.

Ceci rejoint la morale de Kant exposée dans le Fondement de la métaphysique desmoeurs selon laquelle nous agissons moralement dès que la maxime de notre action, c'est-à-dire le mobil de notreaction, est universalisable.Ainsi, il apparaît que, pour que l'Etat ne soit pas un mal, qu'il ne porte pas atteinte à la liberté humaine, il doitprendre comme principe d'action et tirer sa légitimité de la volonté générale.

Celle-ci doit être conçue comme unearticulation du devoir et de la liberté de l'homme.

En effet, si la loi édictée par l'Etat procède de la volonté générale,alors se soumettre à cette loi n'est donc pas un mal car c'est se soumettre à sa propre loi (principe de l'autonomie).L'Etat est donc une nécessité mais ce n'est pas u mal nécessaire pour l'homme puisque l'Etat émane de l'homme lui-même.Reste toutefois posée la question de savoir si cette conception est vraiment réalisable dans les faits, si cetuniversalisme n'est pas condamné à rester un " idéal ". Sujet désiré en échange :L'État est-il un mal nécessaire?. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles