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l'éthique de la connaissance scientifique doit-elle respecter le principe d'objectivité ?

Publié le 17/11/2005

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scientifique

OBJECTIF, OBJECTIVITÉ

Phi. Pour les scolastiques et les cartésiens, s'applique aux idées ou représentations de l'esprit, objets de pensée, et non aux choses elles-mêmes qui sont représentées. Ainsi, seules les idées ont une « réalité objective ». Par ex., l'idée objective de soleil est le soleil « en tant qu'il existe dans l'entendement » et non « en tant qu'il est au ciel ». S'oppose ici à formel. Crit. Kant n'appelle pas objective une réalité subsistant indépendamment de toute connaissance (car une telle réalité ne peut précisément pas être connue), mais ce qui est valable pour tous les esprits. Dès lors, si subjectif s'applique à ce qui est une propriété de la pensée en général (par opposition à ce qui est sans être pensé), alors objectif et subjectif ne s'opposent pas. En revanche, quand subjectif désigne ce qui est propre au sujet individuel (contrairement à ce qui est commun à tous les êtres raisonnables), l'opposition de ce qui est objectif et de ce qui est subjectif a un sens. Ainsi, cette distinction est ici davantage une distinction de droit que de fait. Est objectif ce qui est commun à plusieurs êtres pensants, et pourrait de droit être commun à tous : ce qui peut fonder un accord universel. Mor. L'opposition de subjectif et objectif recoupe dans la morale kantienne celle des fins strictement individuelles et des fins universellement valables, qu'elles soient ou non reconnues de fait pour telles. Les principes pratiques sont subjectifs quand le sujet considère qu'ils ne valent que pour sa seule volonté; ils sont objectifs quand leurs prescriptions sont reconnues comme valables pour tout être raisonnable.

PRINCIPE (lat. principium, commencement)

Log. Désigne soit la proposition initiale d'une déduction dont résultent nécessairement d'autres propositions dites conséquentes, soit les lois générales de la pensée ou principes directeurs de la connaissance. principes logiques. Épist. Ensemble des propositions directives auquel le développement d'une science est subordonné. Méta. Cause première des choses. Ainsi, Dieu pour Pascal : « Tout par lui, tout pour lui. » Mor. Au sens normatif, règle d'action clairement formulée.

RESPECT (lat. respectus, considération, égard)

Sentiment que suscite la libre reconnaissance d'une valeur morale, et qui constitue, selon Kant, le mobile de la raison pratique. Le respect se distingue donc de tout autre sentiment en ce qu'il n'est pas un effet de la sensibilité mais l'effet de la loi morale sur le sujet qui se détermine à lui obéir par lui-même (autonomie). C'est ainsi que le respect, en tant qu'obéissance libre, s'oppose à la crainte. devoir.

CONNAISSANCE (lat. cognoscere, chercher à savoir)

Le terme de connaissance désigne d'abord l'acte par lequel la pensée s'efforce de saisir et de définir un objet qui se présente à elle. Il désigne ensuite le savoir résultant de cette action. On oppose principalement croyance et connaissance, non par le degré de certitude éprouvé soit par le sujet qui croit, soit par le sujet qui connaît, mais par le fait que la croyance n'est pas nécessairement fondée en raison, autrement dit n'implique pas nécessairement l'idée de vérité.

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