L'Ethique et le Comportement

« Spinoza défend une éthique de la joie, de la liberté et de la béatitude basée sur la Puissance de l'âme qui nouséclaire sur les causes réelles de nos actions.

Passer de l'erreur à la vérité, nous amène à la Vertu dont l'exercicepour elle-même et non pour ses bienfaits rend l'homme libre et comblé.Kant prône une éthique d'universalité, de liberté et de dignité humaine basée sur deux impératifs catégoriques: «Agis de telle sorte que la maxime de ta volonté puisse toujours valoir en même temps comme principe d'une loiuniverselle.» et « Agis toujours de telle façon que tu traites l'humanité dans ta propre personne et dans celled'autrui, non pas seulement comme un moyen, mais comme une fin en soi.

» .On peut aussi constater que l'éthique de conviction diffère de l'éthique de responsabilité.

Dans le 1er cas, on obéitaux règles venues d'en haut, de Dieu, du Roi ou du politique, sans se préoccuper des conséquences : j'ai fait mondevoir, j'ai obéis et s'il y a mal, cela vient d'en haut, j'ai ma conscience tranquille… après moi, le déluge !Dans le 2ème au contraire, on se préoccupe principalement des conséquences futures de ses actions ou décisions –cf.

les lois de bioéthique, l'écologie par exemple.

Le sociologue Max Weber a montré dans son ouvrage « le savant etle politique » écrit en 1919, que ces deux conceptions doivent se compléter car on ne peut bâtir le futur sans sebaser sur un bon socle moral.Bonnes mœurs et Valeurs morales vont de pair.

Est-de bonne- mœurs, celui qui ne fait pas outrage à la morale, à lareligion ou à la culture d'un pays, à une époque donnée.

L'Inuit peut « prêter » sa femme au visiteur car c'est pourlui une façon de l'honorer.

Avoir un esclave était permis en France jusqu'en 1848.

Baudelaire fut condamné pour«outrage à la morale publique» après avoir publié « Les fleurs du Mal » un texte anodin à notre époque où les films Xenvahissent le net.

On peut encore se marier à 14 ans en Espagne, le mariage gay et l'euthanasie sont endiscussion, etc... « Fuir le vice et pratiquer la vertu en préférant à toute chose la justice et la vérité.

»Il faudrait y ajouter la charité dont St Paul dit dans sa l ère Épître aux Corinthiens: « la vertu la plus rare est laCharité, qui ne consiste pas seulement à faire l'aumône, maigre obole versée au tronc de bienfaisance, le secoursdans la peine et le besoin, mais surtout et avant toute l'amour désintéressé de son prochain » J'y ajouterai l'humilité, car : « Vanité des vanités, tout est vanité » disait l'ecclésiaste.

…car comme dit le proverbe:« les honneurs changent les mœurs ou plutôt les mettent en évidence » Déjà, 500 ans avant J.C., Confucius définissait les cinq règles d'un bon comportement basé sur l'Amour pour autruicomme pour soi-même : Etre bon, droit, bienséant, sage et loyal.

Il disait qu'en cultivant sa personne, l'hommedevient un être supérieur rayonnant d'une sagesse qui va se propager autour de lui en principe d'ordre et influencerpositivement toute la société.Il résumait son enseignement par: « ne faites pas à autrui ce que vous ne voudriez pas qu'on vous fasse à vous-même ».Cette expression appelée Règle d'Or se retrouve dans toutes les civilisations, chez les Grecs, dans la Bible avec Hillelet Jésus, le Bouddha, les romains, les musulmans et elle figure sous ses deux aspects, négatif et positif ……l'aspiration éthique et les valeurs qui résident dans la devise républicaine: liberté, égalité, fraternité.

…car commedisait Saint-Exupéry : « Mon frère, si tu diffères de moi, loin de me léser, tu m'enrichis ».Notre société est certes en progrès, mais il y règne toujours la violence, le terrorisme, le racisme racial ou religieux,l'intolérance, la cupidité et l'oppression.

La société perd ses valeurs, dit-on, mais Ciceron se plaignait déjà à sonépoque en disant « O tempora, o mores : quelle époque, quelles mœurs » !….Einstein: « Le monde est dangereux àvivre, non pas à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire ! ».. »