Devoir de Philosophie

L'éthique ou la prudence d'Aristote

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

aristote
L'action humaine est ordonnée à des fins. Ainsi remarque-t-on que tous les hommes recherchent le bonheur, même s'ils ne s'accordent pas entre eux quand il s'agit de dire en quoi il consiste : « Les uns, en effet, identifient le bonheur à quelque chose d'apparent et de visible, comme le plaisir, la richesse, ou l'honneur ; pour les uns c'est une chose et pour les autres une autre chose ; souvent le même homme change d'avis à son sujet : malade, il place le bonheur dans la santé, et pauvre dans la richesse. »
aristote

« et dont l'effectivité témoigne d'un caractère digne de louanges. En ce sens, Aristote distingue les vertus intellectuelles (dianoètikaï ) qui s'acquièrent par la pensée (science – sophia – et sagesse pratique ou prudence – phronèsis ), des vertus morales, proprement éthiques ( éthikaï ) qui résultent de la pratique et de l'habitude ( éthos ).

Les unes sont des dispositions du caractère relatives aux bonnes moeurs (modération, équité, justice, etc.) et les autres sont des dispositions de l'intelligence. Les vertus morales sont des « médiétés » ( mésotès ) qui se tiennent à égale distance du vice par excès et du vice par défaut.

Si le courage est une vertu, c'est précisément en ce sens qu'il se tient à égale distance de la témérité et de la lâcheté, qui sont également honteuses.

Être vertueux, c'est pratiquer le juste milieu entre deux excès ( In medio stat virtus) .

Pour autant, la pratique des vertus morales est tout le contraire de la médiocrité : si la vertu est un intermédiaire entre des extrêmes, elle n'en constitue pas moins une excellence, un sommet de perfection pour nous. Pour comprendre les vertus intellectuelles, il faut distinguer deux parties différentes à l'intérieur de la partie rationnelle de l'âme.

Par l'une, la partie savante, nous considérons les choses qui ne peuvent être autrement qu'elles ne sont, par l'autre, la partie délibérante, les choses contingentes : on ne délibère jamais de ce qui est nécessaire, on ne délibère que ce qui enveloppe une part d'incertitude ou de contingence.

À chacune de ces parties de l'âme sa vertu propre : la sagesse ou science (sophia ) pour la première, la prudence ( phronésis ) pour la seconde. Une vertu morale : la justice Pour définir la justice, Aristote s'appuie sur la considération commune de ce qu'est un homme injuste : « On considère généralement comme étant injuste à la fois celui qui viole la loi, celui qui prend plus que son dû, et enfin celui qui manque à l'égalité, de sorte que de toute évidence l'homme juste sera à la fois celui qui observe la loi et celui qui respecte l'égalité.

». »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles