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L'EXISTENCE DE LA CERTITUDE

Publié le 12/06/2012

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Le doute doutant de soi. — Le scepticisme a un dernier recours, consistant à dire qu'il se soumet lui-même au doute sceptique. Le doute s'applique au doute lui-même, c'est-à-dire que le scepticisme n'est plus qu'une abstention universelle de juger.

Mais cette échappatoire reste inefficace. Le sceptique, ici encore, est un dogmatique qui s'ignore. En effet, si le scepticisme lui-même est objet de doute, cela doit résulter soit de raisons égales en faveur du dogmatisme et du scepticisme, soit de l'absence de raisons en faveur de l'un et de l'autre. Or, si les raisons sont égales pour les deux thèses, cela suppose la certi­tude de l'égalité des raisons, et, par le fait même, la discrimi­nation des raisons pour et contre (les raisons pour ne sont pas les raisons contre, elles diffèrent entre elles contradictoirement), — le recours à un critère de leur valeur respective, de leur éga­lité, etc. — S'il n'y a de raisons ni pour, ni contre, il est certain qu'il n'y en a pas, et cette certitude en implique d'autres, à savoir la valeur de la raison en quête de raisons valables et sûres (et par hypothèse, n'en découvrant pas), la valeur du principe de contradiction (sinon, l'absence de raisons équivaudrait à la présence de raisons, la non-valeur des raisons à leur valeur).

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