L'EXISTENCE DE LA CERTITUDE

Les sceptiques ont toujours insisté beaucoup également sur les «erreurs des sens «. (Cf. dans le Contra Academicos de saint AuousTIN, Œuvres, t. IV, p. 61 sv., l'exposé et la discussion des principaux thèmes sceptiques.) Leurs différents arguments ont été examinés en Psychologie, dans les chapitres consacrés à la perception et à ses conditions sensorielles et à l'imagination (en particulier : II, 102108 ; 130-134 ; 153-159 ; 175-183). Il n'y a pas lieu de reprendre ici ces divers points, qui convergent tous à faire admettre, d'une part, qu'entre l'objet sensible et le sens il n'y a aucun intermédiaire et que la perception est une connaissance immédiate et directe, et par conséquent que le sens est infaillible quitnt à son objet propre, — d'autre part, que les choses ne sont perçues que dans la mesure et de la manière dont elles agissent sur les sens. Aussi pouvions-nous conclure (II,

134) que, du point de vue psychologique, le réalisme sensible (à savoir, le fait que les sens nous livrent sans erreur, sinon accidentelle, le monde objectif) est une certitude expérimentale.