L'expérience est-elle le seul mode de connaissance ?
Publié le 22/02/2004
                             
                        
Extrait du document
- L'expérience est le fondement même de toutes nos connaissances.
- Sans la théorie, l'expérience est aveugle.
«
                                                                                                                            des couleurs.
                                                            
                                                                                
                                                                     Les autres  idées viennent  non de l'expérience  externe, mais del'expérience interne  ; cad des observations que  nous faisons sur « 	les opérations	intérieures de notre  âme	 ».
                                                            
                                                                                
                                                                     Telles  sont les idées  de « 	joie	 »,  de  « 	peine	 »,  de	« plaisir	 », de « 	douleur	 »...
                                                            
                                                                                
                                                                    Ce sont des idées de réflexions.
                                                            
                                                                                
                                                                    Dans les deux cas, les	idées sont, comme dit 	Hume	, des « 	copies	 » des impressions sensibles.	
2.
                                                            
                                                                                
                                                                                   	La composition des idées	.
                                                            
                                                                                
                                                                    En faisant naître les idées de l'expérience	sensible, comment pourrions-nous rendre compte de l'infinité des idées que l'espritpeut  concevoir,  alors que est toujours  limitée ? Je  peux  me représenter  unemontagne d'or, ou un centaure : comment est-ce possible ? La réponse est : grâceà la possibilité de combiner ou d'associer les idées, que 	Locke	 comme Hume attribut	à l'imagination.
                                                            
                                                                                
                                                                    L'empirisme distingue entre les « 	idées simples	 », cad inanalysables	en éléments et immédiatement dérivées d'expériences sensibles élémentaires (tellesles idées de « 	rouge	 », « 	chaud 	»...) et les « 	idées composées 	», qui, elles, sot des	résultats d'une combinaisons d'idées simples.	
3.
                                                            
                                                                                
                                                                                   	La signification des mots	.
                                                            
                                                                                
                                                                    L'expérience comme contrôle.
                                                            
                                                                                
                                                                    L'expérience n'est	pas seulement une origine ; elle est aussi ce à quoi il faut retourner pour éprouver lavaleur de nos pensées ou plus exactement de notre langage.
                                                            
                                                                                
                                                                    Les mots dépendentdes données sensibles particulières, aussi généraux et abstraits soient-ils.
                                                            
                                                                                
                                                                    De quoisuffit-il donc pour savoir si un mot possède un contenu réel de signification ou si cen'est qu'un mot creux ? Il suffit que le mot représente effectivement une idée.
                                                            
                                                                                
                                                                    Pourétablir la signification  d'un mot,  il suffit  de rechercher  de quelle(s)  impression(s)sensible(s)  dérive l'idée dont il est supposé être le signe.	
L'expérience est bien alors, non seulement un point de départ, mais aussi un point d'arrivée,de retour.
                                                            
                                                                                
                                                                     Ainsi l'empirisme  ne fait-il  pas seulement  de l'expérience  l'origine de notreconnaissance,  mais aussi ce qui la justifie.
                                                            
                                                                                
                                                                     En ce sens, il  ne répond  pas seulement  à laquestion de fait que demeure la question de l'origine ; mais il pose dans toute son ampleurla question de droit.	
Dans « 	Essais philosophiques sur l'entendement humain	 », 	Hume	 affirme	que les « 	idées	 » ne sont d'abord que des copies affaiblies des « 	impressions 	» d'origine	externe et qu'elles sont ensuite liées suivant les lois mécaniques de l'association.
                                                            
                                                                                
                                                                    Ainsi,par exemple,  nous observons qu'un  phénomène donné est  suivi d'un autre phénomènedonné.
                                                            
                                                                                
                                                                    Rien ne nous  permet  d'affirmer  qu'il existe  entre eux une  relation  causalenécessaire  sinon l'habitude  que nous avons acquise,  sous l'influence  d'une associationsouvent répétée, de nous attendre à les voir se suivre.
                                                            
                                                                        
                                                                    Le principe de causalité est doncacquis par expérience.
                                                            
                                                                                
                                                                    Il en est de même pour les autres principes.	
La pensée  empiriste  anglaise distinguera  avec insistance  vérités logiques  et	propositions induites de l'expérience.
                                                            
                                                                                
                                                                    	Hume	 analyse ainsi ce qui sépare relations d'idées et	relations de faits : si l'opération « 	2+2=4	 » n'exige nul recours à l'expérience, l'affirmation	« le  soleil  se lèvera  demain  » ne  peut  être proférée  que parce  que j'ai l'expériencequotidienne de la levée du soleil.
                                                            
                                                                                
                                                                    La proposition contraire n'est ici nullement contradictoiresur le plan logique, comme le serait « 	2+2+5	 ».
                                                            
                                                                                
                                                                    C'est un recours aux faits, non le jeu d'une	opération purement rationnelle, qui établit la vérité.
                                                            
                                                                                
                                                                    Qu'en est-il alors de son universalité ?Comment prouver qu'il n'y aura pas un matin où le jour ne se lèvera pas ? Questions qui ontpour  effet  de fragiliser  la valeur  rationnelle  des propositions  scientifiques.
                                                            
                                                                                
                                                                     A côté  dessciences  de pure raison, les  plus nombreuses  sont relatives à des faits.
                                                            
                                                                                
                                                                    Celles-ci,  parcequ'elles ne relèvent pas de la pure logique, ne peuvent pas être démontrées : « 	Le contraire	d'un fait quelconque est toujours possible, car il n'implique pas contradiction et l'esprit leconçoit aussi facilement  et aussi  directement  que s'il concordait  pleinement  avec laréalité.	 » 	Hume	 montre donc que l'induction ne conduit pas à une opération intuitive : le	moyen terme sous-entendu (	cela se passera toujours comme cela s'est passé	) n'est pas	une évidence logique.
                                                            
                                                                                
                                                                    Il faut que l'esprit induisant que « 	le pain m'ayant nourri hier il me	nourrira  demain	 »  fasse  un saut  ne relevant  pas de la logique.
                                                            
                                                                                
                                                                     Or l'induction  est	indispensable dès qu'on a  affaire à des relations de faits.
                                                            
                                                                                
                                                                    Aussi les  vérités empiriques nesont-elles nullement nécessaires : outre qu'il peut y avoir des inférences fausses, parce cequ'on n'a pas encore rencontré le contre-exemple qui les démentira, il n'existe aucun moyende démontrer  absolument,  par la pure  logique,  que la conclusion  d'une induction  estnécessairement vraie.
                                                            
                                                                                
                                                                    Du point de vue de la logique, elle ne lest pas.
                                                            
                                                                                
                                                                    Si l'on s'en tenait là, ilfaudrait en conclure  que les sciences  de faits,  même  si elles  sont provisoirementacceptables,  demeurent en partie  incertaines.
                                                            
                                                                                
                                                                     Elles reposent,  au mieux,  sur de hautesprobabilités.
.
                                                            
                                                                                
                                                                           	«  Il semble  évident  que, si toutes  les scènes  de la nature  changeaient	continuellement  de telle  manière  qu'il n'y ait aucune  ressemblance  entre deuxévénements,  et qu'au  contraire  tout objet  soit entièrement  nouveau, sans aucune.
                                                                                                                    »
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