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L'expérience peut-elle démontrer quelque chose ?

Publié le 28/05/2009

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Les scientifiques sont gâtés avec des sujets qui entrent très bien dans le programme. Ce sujet donc ne déroge pas à la règle et si il a pu être préparé, il possible de s'assurer une bonne note. Bien sûr le jury a pour arrière pensée qu'une telle question correspond bien aux scientifiques et donc qu'un tel sujet les motive naturellement. De plus vous avez peut-être des connaissances sur l'histoire de la science et des exemples en tête sur des expériences célèbres (chiens de Pavlov par exemple sur le conditionnement).    Mais cela ne veut pas dire qu'il faut seulement se lancer dans une dissertation aux considérations purement scientifiques. Se référer aux antiques est ici une excellente entrée en matière. Ceux-ci étaient en effet d'abord des scientifiques en plus d'être des philosophes et l'observation de la nature était pour certains au centre de leurs préoccupations. La question sur la validité de l'expérience a été fortement débattue dès les débuts de la philosophie. Platon et le mythe de la caverne en constituent un exemple célèbre.   

A - L'expérience est à la base de nos connaissances.

B - Mais l'expérience ne suffit pas.

C - Comment donner à l'expérience une validité théorique ?

« PISTES DE RÉFLEXION PASCAL ET LES « MOTS PRIMITIFS » Pourquoi selon Pascal ne puis-je pas définir les « mots primitifs » ? Pascal nomme« primitifs »des mots comme « espace » ou « temps », etc.

: ce sont des termes premiers à l'aide desquels je définis la signi­ fication de tous les autres mots.

Vouloir définir le temps, c'est donc vouloir définir un terme simple et premier par une suite de termes dérivés et complexes, en sorte que la définition serait elle-même plus compliquée que ce qu'elle est censée définir (autrement dit : ce n'est pas une définition !).

Simplement, ce n 'est pas parce que nous entendons intuitivement les mots primitifs que nous ne pouvons pas les dé­ finir : il faut plutôt dire que cette impossibilité où nous sommes n'est pas un problème, parce que nous avons de ces termes simples une entente intuitive et évidente.

Pourquoi la mathématique ne peut­ elle pas fournir une méthode pour toute connaissance ? Parce qu 'elle est incapable de passer de la définition d'un être à la preuve de son existence n ne s'agit pas ici de savoir si l'on peut mathématiser la connaissance, mais si la connais­ sance peut suivre la méthode géo­ métrique en procédant par axiomes, définitions et déductions.

Or , ce que remarque Kant, c'est qu'il ne suffit pas d'avoir un concept cohérent de quelque chose pour que ce quelque chose existe réellement : il ne suffit pas de penser à un billet de 100 euros dans sa poche pour qu'il y en ait un Or le mathématicien travaille sur de purs concepts (sa question est par exemple :étant admise la définition du triangle, que puis-je en tirer ?).

Mais on ne saurait déduire l'exis­ tence réelle d'un triangle de sa défi­ nition; d'ailleurs, le mathématicien a un concept parfaitement défini du triangle ...

alors que les triangles n'existent pas ! Ainsi, dès qu'il s'agit de savoir si quelque chose existe ou non (par exemple Dieu),la méthode des éomètres est im uissante.

Dissertation: L'expérience peut-elle démontrer quelque chose ? Aristote.

L'analyse du sujet 1.

Les termes du sujet • L'expérience : -au sens commun , le vécu, le savoir et le savoir-faire acquis par la pratique.

-au sens philosophique, l'ensemble des perceptions sensibles.

- au sens scientifique, l'expérimentation, dans des conditions définies par un protocole et une méthode.

• Peut-elle démontrer: -idée de possibilité, de capacité .

-idée de vérité totalement certaine et objective .

• Quelque chose : -tout fait concret et réel, qu'il soit naturel, psycho­ logique ou social.

- tout élément identifiable, même abstrait : une hypothèse, un résultat de calcul ...

II.

Les points du programme • La démonstration .

• Théorie et expérience .

·La vérité.

La problématique Si la connaissance acquise par l'expérience, notam­ ment dans le milieu rofessionnel , est valorisante, offre-t-elle néanmoins un savoir démontré, prouvé? N'est-elle pas au contraire toujours particulière, voire subjective? Inversement, n'est-elle pas ce qui permet d'invalider une démonstration ? Le plan détaillé du développement LI:expériencen'estpasunoutiladéquatdedémonstration.

a) La démonstration est utilisée en logique et en mathématique, où l'on procède par l'enchaînement nécessaire de propositions abstraites, sans lien avec des données de l'expérience .

b} L'expérience ne peut donner que des vérités par­ ticulières ou générales, mais jamais universelles ou nécessaires (cf.

analyse d:tristote).

c) L'expérience, en tant qu'elle fait intervenir la perception sensible, est même susceptible de créer des illusions : elle nous donne à voir que le soleil tourne, par exemple.

Transition : D'un autre côté, l'expérience du pendule de Foucault démontre bien la rotation de la Terre.

II.

L'expérience est requise dans toute démonstration.

a) L'expérience scientifique a une valeur de démons­ tration, puisque les paramètres sont au préalable définis par la raison, de telle sorte que le résultat soit probant (cf.

analyse de Bachelard).

b) Inversement , un fait nouveau observé peut infir­ mer une théorie acceptée jusqu'alors .

L'expérience peut alors prendre la valeur d' une preuve contraire (cf.

analyse de Popper sur la falsifiabilité) .

c) L'expérience au sens le plus courant est requise, y compris pour figurer des démonstrations géomé­ triques, ou pour développer les aptitudes purement abstraites de l'esprit humain (cf.

analyse de Leibniz sur le double rôle de l'inné et de l'acquis dans nos idées) .

Conclusion L'expérience ne démontre jamais à elle seule quelque chose, mais elle entre en ligne de compte, par vé­ rification ou par réfutation, dans le processus de démonstration.

Ce qu'il ne faut pas faire Parler de l'expérience seulement au sens scientifique.

Les bons outils • Popper, De la connaissance objective, où l'auteur fait une analyse des opérations d'induction et de déduction (chapitre 1).

• Bachelard, La Formation de l'esprit scientifique.

• Pascal , L'Esprit de la géométrie ; Pensées .

• Aristote, Analytiques .

• Kant, Cri ti ue de la raison ure.

•. »

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