L'HISTOIRE
Publié le 07/06/2012
Extrait du document
Il serait facile de montrer comment la plupart de ces théories sont trop exclusives et prématurées et l'on comprend la défiance de tant d'historiens pour la philosophie de l'histoire. Pour approcher de la vérité, il faudrait unir ces différents principes sans négliger celui qui les domine tous : L'homme s'agite et Dieu le mène. Aussi conclurons-nous volontiers avec Balzac : Dans le drame de l'histoire, Dieu est le poète, les hommes ne sont que les acteurs, et les pièces qui se jouent sur la terre ont été composées l!lans le ciel.
b) S'abstraire de son pays : Il doit éviter le chauvinisme, qui consiste à exalter sa patrie et à rabaisser les nations étrangères.
2) Part d'erreur. Montrer que l'impartialité idéale, la neutralité absolue exigée par Fénelon, Taine, Fustel de Coulanges, n'est ni Possible ni nécessaire.
a) Elle n'est pas possible, parce qu'elle est contraire à la nature humaine. Il faut cesser d'être homme pour rester froid et indifférent entre le vice et la vertu, pour ne pas sentir un peu d'émotion devant le tableau des misères humaines et des nobles dévouements, pour bannir de son coeur tout sentiment patriotique ...
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158 LÇGIQUE APPLIQGRE
exactement.
Les circonstances de lieu et de temps sont toujours différentes.
3° Les faits historiques sont connus indirectement.
Le fait historique n'est pas, comme le fait scientifique, susceptible d'ell:périmentation, ni· même- d'observation directe : il ne peut être connu qu'indirectement d'après des indices, des traces : la connaissance historique est essentielle ment une connaissance indirecte.
On VQit la méprise des logiciens qui ont assimilé la méthode
historique aux méthodes expérimentales.
Les faits physiques se
reproduisent et on
peut les constater ; les faits historiques étant
passés échappent à toute constatation directe.
·
III.
Méthode de l'histoire.
- La méthode de l'histoire se
différencie entièrement de celle des
autres sciences.
Il s'agit de
connaître le passé.
Or le passé ne peut redevenir présent.
Mais,
comme nous l'avons dit, le passé a laissé des traces, des vesti
ges (documents).
Ce &ont ces documents du passé que recueille
soigneusement
l'historien pour en étudier la valeur (analyse cri-
tique).
Travail
long et minutieux.
·
Ces documents recueillis et passés au crible de la critique, il
essaye ensuite de reconstituer « la vie intégrale >> de l'époque
dont il fait l'histoire (synthèse historique).
§ I.
- DÉTERMINATION CRITIQUE DES FAITS
CRITIQUE HISTORIQUE.
I.
Recherche des documents.
- Les sciences expérimen
tales,
même les sciences d'observation, se font directement avec
des faits.
Au contraire,
« l'histoire se fait avec des docu
ments », c'est-à-dire avec tout ce qui subsiste des pensées et
des actes des
hommes d'autrefQis.
La première tâche de l'his
torien est donc l'HEURISTIQUE ou recherche des documents.
Diverses espèces de documents.
Tout ce qui subsiste du passé est document, à la condition que 1 'histo rien trouve moyen d'inférer la connaissance du passé.
Cependant il y a lieu d'établir une première distinction.
Jo Certains de ces documents ou signes du passé sont d'ordre purement matéri~l, ce.
sont les monuments, édifices publics, ruines d'habitations, sépultures, ustensiles, monnaies, armes, routes, etc.
2o D'autres, et ce sont -les· plus instructifs, sont d'ordre psychologique ; ils sont une manifestation de l'impression produite par.
le passé sur l'esprit d'un ou de plusieurs hommes ; ce sont des récits soit oraux (traditions,
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