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L'Histoire

Publié le 03/03/2015

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histoire
Histoire L'Homme est le seul vivant à produire ses conditions d'existence. Il construit sa vie, mais de façon collective et la transforme tout au long de ce que l'on appelle l'histoire. A partir de l'héritage du passé, les générations poursuivent l'aventure de l'humanité. L'histoire c'est donc d'abord le devenir de l'humanité qui se construit au fil du siècle. C'est en ce sens que toute les sociétés ont une histoire. En revanche, toutes les sociétés ne s'intéressent pas à leur histoire et toutes les sociétés ne font pas d'histoire, dans le sens où l'histoire c'est aussi la connaissance du passé. C'est là que l'on voit que l'histoire n'est pas une donnée naturelle de la conscience, et que pour s'y intéresser, il faut une certaine prise de conscience qui va concevoir les actes des Hommes comme des actes liés au temps. S'intéresser à l'histoire suppose donc de comprendre que l'existence des Hommes est déterminée par le passé et les événements qui s'y sont passés. En bref, que le passé pèse sur la présent. S'intéresser à l'histoire, c'est également vouloir comprendre ce qu'il s'est passé. Comment et pourquoi, mais cela pour mieux comprendre le présent. Faire de l'histoire c'est donc chercher à se réapproprier le passé, et c'est là qu'apparaît toute la difficulté de l'histoire comme connaissance, car, ce que cherche un historien, ce n'est pas simplement à raconter le passé pour le garder en mémoire, mais c'est vouloir comprendre le passé en cherchant à retrouver la logique des événements. Ce qui suppose donc, puisqu'on cherche à retrouver, que cette logique n'est pas visible après coup, et qu'il faut donc la reconstruire. Et tout le problème est alors là ; comment être sûr de la valeur de la reconstruction opérée par l'historien ? Et donc, en même temps, il n'y a pas d'histoire sans reconstruction. Tout le problème est ici est le problème d'une science humaine où le sujet est aussi l'objet de la connaissance. I/ Conscience du temps et conscience du passé Problème : Comment faire pour accéder à la dimension propre de l'histoire Thèse : La conscience du passé est constitutive de l'existence historique Plan : - Premier paragraphe : Propriété du vocabulaire Français - Deuxième paragraphe : La conscience de l'histoire précède l'existence de l'histoire - Troisième paragraphe : Conséquences du paragraphe deux, équivocité et inépuisable réalité histoire Dans le premier paragraphe, Aron fait remarquer qu'il y a une ambigüité lexicale en français sur le mot histoire, et que cette ambigüité lui parait bien légitime, parce que les deux histoires connaissance et réalité sont en réalité inséparables.  En effet, l'histoire étant histoire humaine, l'objet et le sujet humain qui fait ou qui prend conscience de son histoire sont inséparables. Cette ambigüité ne va cependant pas sans inconvénients. Le statut de l'histoire en fait plus une science d'interprétation que de description. Il est impossible, comme le dit Aron dans la suite de son texte, d'en faire une science exacte, objective, comme on peut le faire dans la science physique où l'observateur, dit Aron, «  n'est pas un élément de la nature qu'il explore ». C'est pourquoi Aron, dans son troisième paragraphe, en vient à dire que l'histoire, dans ses deux sens, reste équivoque et inépuisable. Dire de l'histoire qu'elle est une science d'interprétation nécessite de s'arrêter sur le mot interprétation. Interprétation> Grec> Hermeneuein : exprimer sa pensée par la parole, faire connaître, exposer, traduire >Hermeneus : L'interprète : celui qui explique, qui fait comprendre, qui traduit En français, interpréter c'est chercher à rendre compréhensible ce qui est compliqué, ambigu, obscure. Hermès : Le dieu des voyageurs, le messager des dieux, le protecteur du commerce, l'interprète des oracles divins, le dieu de la parole et de l'éloquence, charger de conduire les âmes aux enfers Hermès fait le lien entre deux mondes qui n'ont rien à voir et qui ne se connaissent pas, et il traduit les intentions des uns aux autres. Donc, un interprète, c'est quelqu'un qui rend clair, ce qui par soi-même ne l'est pas, et qui donc, nous l'explique et nous le rend compréhensible. Toute la question qui se pose alors ; l'interprète transmet-il bien ? Car comprend t il bien ce qu'on lui dit ? Ne se trompe t il pas ? Et donc, peut-on s'y fier ? Dans ce cas, s'il y a des domaines où il n'y a que de...
histoire

« Dire de l’histoire qu’elle est une science d’interprétation nécessite de s’arrêter sur le mot interprétation.

Interprétation> Grec> Hermeneuein : exprimer sa pensée par la parole, faire connaître, exposer, traduire >Hermeneus : L’interprète : celui qui explique, qui fait comprendre, qui traduit En français, interpréter c’est chercher à rendre compréhensible ce qui est compliqué, ambigu, obscure. Hermès : Le dieu des voyageurs, le messager des dieux, le protecteur du commerce, l’interprète des oracles divins, le dieu de la parole et de l’éloquence, charger de conduire les âmes aux enfers Hermès fait le lien entre deux mondes qui n’ont rien à voir et qui ne se connaissent pas, et il traduit les intentions des uns aux autres.

Donc, un interprète, c’est quelqu’un qui rend clair, ce qui par soi-même ne l’est pas, et qui donc, nous l’explique et nous le rend compréhensible. Toute la question qui se pose alors ; l’interprète transmet-il bien ? Car comprend t il bien ce qu’on lui dit ? Ne se trompe t il pas ? Et donc, peut-on s’y fier ? Dans ce cas, s’il y a des domaines où il n’y a que de l’interprétation possible, quel rapport avoir avec ? On peut encore bien plus généralise le problème, et dire à la façon de Nietzche qu’il n’y a que des interprétations et jamais de faits en rien sur rien.

C'est-à-dire que pour Nietzsche, nous sommes toujours tributaires de la perspective que nous avons sur les choses, et c’est perspectives sont toutes différentes, ne sont donc en rien le reflet de la réalité.

Il nous est donc à tout jamais impossible de voir au-delà de notre angle de vue.

En ce sens, notre objectivité reste subjective et l’Homme ne peut tout comprendre.

A partir de la ligne 12, Aron nous explique que c’est la conscience du passé qui fait qu’il y a réalité historique, donc, sans un certain regard porté sur le passé, il n’y a pas d’histoire.

Mais en disant cela, Aron soulève un paradoxe, car on pense normalement que l’objet existe en lui- même et par lui-même.

On peut reprendre ici, l’exemple que Aron vient juste de prendre au dessus ; la nature existe, qu’on en soit ou non les témoins.

Et de la même façon, le passé nous semble exister objectivement.

Or, pas du tout dit Aron.

Le passé n’est pas tel.

Il n’est histoire que s’il est connu.

C'est-à-dire que, si une conscience le chercher il est donc passé, objet, pour une conscience.

Ce que nous montre donc Aron, c’est l’inséparabilité de la réalité historique et de la connaissance de cette réalité.

C’est donc en ce sens que Aron écrit que la conscience est constitutive de l’existence historique.

C’est la conscience qui fait advenir l’histoire sur un certain mode d’être.

C’est la conscience du passé qui fait que le passé devient mon passé.

Le passé n’est alors plus une chose comme un objet de la nature, mais c’est une part de moi.

Il devient moi à la condition que je le connaisse.

Si l’Homme n’a pas ce rapport de conscience à son passé, son passé glisse sur lui.

Sans rapport qui ne soit pas construit au passé, le passé reste un passif que l’on subit.

Aron, à partir de la ligne 15 nous explique donc le rôle de l’histoire comme étant ce qui libère du passé ; ce qu’il appelle la possibilité du dialogue et de choix.

Sans conscience, pas de possibilité de réfléchir sur le passé.

Donc, impossibilité de se situer par rapport à lui. Qu’entend Aron par dialogue ? C’est le fait de se demander comment interpréter le passé, comment le comprendre et donc, comment comprendre où nous en sommes maintenant, actuellement.

La question du choix, c’est la question du rapport que nous allons avoir à notre passé.. »

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