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L'histoire a-t-elle pour objet l'événement ?

Publié le 27/02/2004

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histoire
L'historien relie et ordonne les événements Repérer les événements déterminants du passé ne suffit pas. Pour que la science historique s'élève au-dessus de la simple narration, il faut, selon Cournot, que l'historien puisse discerner parmi ces événements des «faits généraux» et montrer comment ces faits commandent tous les autres. Ainsi, l'histoire apparaît comme une suite ordonnée d'événements qui découlent les uns des autres.   [L'histoire événementielle n'aperçoit que l'aspect le plus superficiel des choses. Aussi l'historien doit-il privilégier une approche plus globale du passé.] L'histoire ne se réduit pas à la diplomatie A ne considérer que la chronique des événements «historiques», on pourrait croire que l'histoire est faite exclusivement par les rois et les généraux. Mais c'est négliger la masse agissante des humbles et des anonymes, qui font tout autant l'histoire que les grands de ce monde. Ainsi, dans l'étude que Braudel consacre au monde méditerranéen à l'époque de Philippe II, l'oeuvre de ce dernier est volontairement reléguée au second plan. C'est la civilisation qui façonne les hommes L'historien ne peut se contenter de faire le récit des événements; il doit, pour comprendre le passé, s'intéresser également aux institutions, aux moeurs, aux idées, aux arts, aux techniques, aux échanges, etc. D'où l'importance que Braudel accorde à l'étude des civilisations, lesquelles déterminent le destin des hommes plus sûrement que n'importe quel traité.

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